Nekrotronic
Howard (Ben O'Toole), modeste ouvrier en eaux usagées, est agressé par un forcené après un banal accident routier provoqué par Rangi, son collègue et ami d'enfance. Grâce à trois sauveteurs surarmés, Howard survit pour découvrir que son assaillant était un démon et que lui‑même appartient à la plus puissante famille des Nekromancers, des destructeurs d’esprits démoniaques. Cette révélation survient au moment où Finnegan (Monica Bellucci), puissant démon, développe une populaire application ludique pour smartphones. L’appli, une fois achevée, devrait offrir à Finnegan le moyen de dévorer d'un coup l’âme des centaines de milliers d’utilisateurs. Howard et ses nouveaux alliés ont très peu de temps pour la stopper.
Il faudra mettre tous ses neurones en veilleuse pour apprécier ce film australien pulp qui avait fait l’ouverture du Festival de l’Étrange 2019. Nekrotronic mixe sans vergogne l’imagerie de SOS fantômes, Matrix ou de la suite tardive de Tron avec de grosses pépites d’humour potache et des séquences gores qui rappelleront vaguement le Planète terreur de Robert Rodriguez.
Le réalisateur Kiah Roache‑Turner ne lésine sur aucun excès kitch ou m’as‑tu‑vu pour déployer un festival de séquences d’action sinon marquant, au moins délassant. Certes, Nekrotronic mange à tous les râteliers cinéma, tente toutes les esbroufes et les pires calembours, mais son ectoplasme de scénario est soutenu par des effets spéciaux numériques convenables et une autodérision parfaitement assumée. L’aventure, vite oubliable, offre tout de même un rafraîchissant nanar propre à animer une soirée d’hiver.