26 mars 2025 - 12h40

Natacha

année
2025
Réalisateur
InterprètesCamille Lou, Vincent Dedienne, Isabelle Adjani, Didier Bourdon, Fabrice Luchini
éditeur
genre
sortie salle
02/04/2025
notes
critique
5
10
A
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
© Daï Daï Films - TF1 Films Poduction - Pathé
© Daï Daï Films - TF1 Films Poduction - Pathé
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
© Julien Panie
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Depuis toute petite, Natacha n’a qu’un rêve : devenir hôtesse de l’air pour pouvoir découvrir le monde. Après avoir échoué deux fois au concours, une ultime chance s’offre à elle, mais le vol de la Joconde va bousculer ses plans… Ou peut‑être pas.

 

Toute ma vie, j'ai rêvé…

Si les adaptations en live action tirée des BD Dupuis sont désormais légion (Gaston Lagaffe, Boule & Bill, Les aventures de Spirou et Fantasio, Le petit Spirou…), on ne peut pas dire que ce soit à chaque fois une réussite. Pourtant, le succès est souvent au rendez‑vous, suffisamment en tout cas pour qu'un producteur aille chercher dans le catalogue des personnages de notre enfance de quoi remplir les salles obscures.


Le dernier héros adapté est donc une héroïne puisqu’il s’agit de Natacha, l’hôtesse de l’air, créée par Gos (scénariste) et François Walthéry (dessinateur). Une héroïne à laquelle la réalisatrice/scénariste Noémie Saglio a donc décidé de donner une origine story en adaptant (très) librement le tome 7 de la série Natacha : l'hôtesse et Mona Lisa (1977).


S’il est indéniable que les héros Dupuis attirent irrémédiablement la sympathie, sur grand écran, c'est un peu différent. Inutile de jouer au jeu des 7 erreurs, Camille Lou ne ressemble pas vraiment à l’héroïne qui, on le rappelle, avait comme modèles Mireille Darc, France Gall et Dany Carrel. Quant à son sidekick, Walter, ce n’est vraiment pas Vincent Dedienne, non plus. Cependant, les deux acteurs ont un charme certain et sont tous deux hautement sympathiques. Bref, ils réussirent haut la main à enfiler leur costume réciproque et semblent bien s’amuser dedans. Le spectateur un peu moins.

 

© Julien Panie

© Julien Panie

 

Il manque une case

Une fois posé ce postulat, Natacha est‑il un bon film ? La réponse est malheureusement assez négative. Hormis bien sûr, si vous avez moins de 15 ans. Paradoxalement, le film n’est pas non plus une adaptation ratée. Il possède la saveur de la BD, son ton désinvolte et ses gags simplistes. Mais ce qui fonctionne en 44 planches est laborieux sur une heure et demie de film.


Le jeu avec la voix off de Luchini saoule au bout de 10 minutes, les héros du film comme les spectateurs d'ailleurs ; le message féministe appuyé est ridicule et les fausses bonnes idées s’accumulent. Isabelle Adjani en est l’incarnation. On ne va pas trop spoiler son rôle, mais très vite, on se dit : tout ça pour ça ! Indemne pour Baptiste Lecaplain, dont on se demande encore comment il a pu signer pour le film.


Heureusement, çà et là, le charme de Natacha opère. La DA années 70 est sublime, Anne Charrier est excellente, certains gags fonctionnent et surtout le jeu du chat et la souris entre Natacha et Walter fonctionne assez bien. Les péripéties s’enchaînent, malheureusement trop BD et pas assez filmiques. C’est d’ailleurs le gros défaut du film, qui a du mal à sortir des cases de la BD mais qui pourtant semble essayer à chaque plan.

 

On aurait aimé un scénariste moins frileux à dépoussiérer une héroïne des années 70 qui méritait sans doute un peu mieux que ce sous‑Barbie pour enfants sages. Dommage.

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