My Soul to Take
Riverton, États‑Unis. Une nuit, un père de famille souffrant de troubles de la personnalité assassine sa femme ainsi que sept autres personnes. Seule sa petite fille, Leah (Courtney Stow), sort indemne du carnage. Seize ans plus tard dans la même ville, alors qu’un groupe d’adolescents célèbrent jour pour jour leur anniversaire, d’étranges événements font simultanément leur apparition.
My Soul to Take marque le grand retour de Wes Craven, maître incontesté du fantastique à qui l’on doit la naissance du plus célèbre rescapé des flammes de l’enfer à pull rayé, Freddy Krueger.
À travers ce thriller fantastique, le cinéaste des rêves s’aventure en banlieue américaine marginalisée à cause de son passif macabre, son terrain de prédilection. En outre, la tare collective gangrénée par une affaire traumatique de serial‑killer gagne, comme toujours chez Craven, la sphère individuelle et plus profonde encore, celle du « ça » refoulé par Bug (Max Thieriot), ado blondinet mal dans ses pompes, tiraillé entre des projections fantasmatiques et des interrogations d’ordre identitaire (il ne connaît pas son père).
Enfin, le mystère demeure quant à l’identité de l’épouvantail lugubre et masqué qui décime au compte‑goutte les jeunes lycéens, et c’est probablement à partir de la seconde partie du film que le cauchemar pur échappe à Craven, trop occupé à manipuler les ficelles usées des rebondissements à répétition, façon Scream. Tant pis pour le premier degré.