par Carina Ramon
03 décembre 2013 - 15h52

Muse : Live at Rome Olympic Stadium

année
2013
Réalisateur
Inclus20 titres dont Supremacy, Resistance, Hysteria, Unintended, Map of the Problematique, Feeling Good, Follow me, Animals, Uprising, Panic station
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Matt Bellamy (chanteur), Dominic Howard (batteur) et Christopher Wolstenholme (guitariste) font leur apparition un soir d'été 2013 à Rome (le 6 juillet), sur une scène techno‑futuriste qui dit tout de ce groupe qui remplit aujourd'hui les plus grands stades du monde : de la démesure, des écrans géants bombardés de vidéos, des lumières quasi radioactives, des flammes qui s'échappent de partout et trois types à l'énergie un peu rentrée qui vont mettre le feu en une chanson, à peine.

En six albums, Muse a donc conquis la planète pop‑rock en passant en force, laissant la « positive attitude » un peu naïve à Coldplay, préférant jouer sur la distance pour séduire. Pas assez pointu/trop grand public pour certains, trop bruyant ou commercial pour d'autres, on peut tout reprocher à Muse, mais certainement pas le réel talent de Bellamy (pour le stylisme, c'est autre chose), excellent musicien doublé d'une aura froide qui captive. À ses côtés, le guitariste Christopher Wolstenholme n'est pas plus expansif, mais le binôme fonctionne à merveille et se fait même émouvant lorsqu'il s'agit d'aller toucher du bout des doigts les fans agglutinés le long de la scène. Sous la carapace et les décibels, l'émotion, palpable.

Mais l'instant d'après, la machinerie se remet en route à coups d'animations live illustrant un peu lourdement les thèmes des chansons. Cheap ? Même pas. Tout passe avec Muse. Pourvu qu'on ait l'ivresse, la transe, le son.

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cover
Tous publics
Prix : 17,99 €
disponibilité
02/12/2013
image
1 BD-50 + 1 CD, 95', zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
Dolby Digital 5.1
PCM 2.0
sous-titres
Aucun
10
10
image
Un peu de split screen (écran partagé) et de N&B tendance sépia, le réalisateur Matt Askem (de Serpent Production) joue avec sa table de montage pour dynamiter le show de Muse à l'écran, déjà bien nerveux de base. Il faut dire de ce sont pas moins de 16 caméras 4K (dont une spidercam au‑dessus de la foule) qui ont œuvré de concert pour capter toute l'essence de la soirée, et le résultat est fameux, la précision infernale, l'image d'une lisibilité à toute épreuve et l'impression de relief quasi perceptible : on a presque l'impression de pouvoir toucher du doigt Matt Bellamy et sa bande. Dommage que l'on ne puisse pas profiter ici de la 4K native à travers ce Blu-Ray, mais la HD est déjà délicieuse.
10
10
son
Si la voix de l'Anglais Matt Bellamy n'est pas d'une puissance extraordinaire, elle colle parfaitement avec ses talents de musicien (piano, guitare) et signe précisément le « son » Muse, soit un savant mélange voix/instruments un peu brouillon et mélodieux à la fois. Notons aussi la présence marquée de la guitare basse de Christopher Wolstenholme, qui prend de plus en plus de place sur scène et au sein du groupe, puisqu'il a composé deux titres pour leur sixième album : Save Me et Liquid State. Impossible de ne pas ressentir physiquement ses riffs, même si votre caisson de graves se trouve à l'autre bout de la pièce. Et autant dire tout de suite que la piste DTS-HD Master Audio 5.1 et ses pointes de débit à 9,4 Mbps dépote un max ! Il faut dire que la bande‑son est encodée en 96 kHz/24 bits et que ça s'entend en termes de dynamique. Ne soyez donc pas surpris si les voisins viennent frapper à votre porte pour vérifier si Muse ne joue tout simplement pas dans votre salon. Le Dolby Digital 5.1 (48 kHz/16 bits) découpe moins bien les instruments, donnant plutôt l'effet de « nappes musicales ». Quant à la très efficace stéréo, elle présente que peu d'intérêt avec un tel groupe (et au regard du mix DTS-HD Master Audio 5.1).
3
10
bonus
- US Arena : extraits des concerts de Las Vegas et Dallas (16')
- The Road : montage de la scène en timelapse (5')
- CD du concert
Les quelques titres supplémentaires joués à Las Vegas et Dallas sont les bienvenus, l'orchestration étant encore plus velue, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Autre salle, autre ambiance. L'adage se vérifie encore une fois. Quant au timelapse du montage de la scène, qui a le mérite d'exister, il sera loin de combler l'attente des fans. Muse méritait plus. Heureusement, il y a le CD du concert.
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