Mr Robot saison 1
La saison 1 de Mr Robot est un pari audacieux. La série imaginée par Sam Esmail est exigeante, complexe, originale mais au final, tellement prenante. Assurément une des plus grandes séries de la rentrée dernière à la télé.
Elle met en scène Elliot Alderson (Rami Malek, époustouflant), un hacker schizophrène, anti‑social et paranoïaque qui n’arrive à rencontrer d’autres personnes qu’en les hackant. Alors qu’il travaille pour une firme spécialisée dans la sécurité, il est approché par un mystérieux « Mr Robot » (étonnant Christian Slater dont c’est la meilleure prestation depuis Pump up the Volume ou True Romance, et pour laquelle il a obtenu un Golden Globe en 2015) pour qu’il l’aide à faire tomber une compagnie ultra‑puissante dont il est justement chargé d’assurer la protection…
À l’heure des Snowden et autres Anonymous, Elliot Alderson est un anti‑héros des temps modernes, fascinant et doté d'un potentiel dramatique inépuisable. Rien que les trente premières petites minutes du pilote de Mr Robot suffisent pour réaliser à quel point la série est atypique, parfaitement orchestrée tant sur la forme ‑avec une mise en scène stylisée, un cadre précis, une photo habilement travaillée et une voix off parfaitement utilisée‑ que sur le fond. L'écriture est rigoureuse, les personnages denses, les enjeux dramatiques remarquablement pensés et le suspense constant.
Au final, cette première saison de dix épisodes de Mr Robot offre une intense réflexion sur la société et le pouvoir. On n’avait pas vu ça depuis Fight Club et Matrix.