Motörhead : the World is Ours Vol.2
- « Je peux pas, j'ai un bébé à la maison, tu comprends… ».
- « Qui ? Ah non, connais pas… »
- « Pas mon rayon, mais alors pas du tout ! »
Bon, on doit l'avouer, ce Blu‑Ray a tourné un moment dans la rédac tant l'évocation de ce groupe de hard rock anglais mythique est synonyme de bruit et de fureur. Et c'est notre serviteur (la plus courageuse, NDLR) qui a tendu la main et attrapé au vol ce Vol.2 des aventures festivalesques de Lemmy et sa bande de gros durs encuirés.
Direction le Wacken Open Air Festival en Allemagne (août 2011, 11 titres), le Sonisphere en Angleterre (juillet 2011, 6 titres) et le Rock in Rio au Brésil (septembre 2011, 5 titres). Soit trois concerts au cours desquels le groupe, droit dans ses Tiags (enfin baskets et short décontracté pour le batteur suédois Mikkey Dee…), prouve qu'il est loin d'être mort : « We are not dead » hurle Lemmy de sa voix rocailleuse en ouverture, face à une foule compacte, plutôt jeune et souvent topless pour ces demoiselles.
Entre heavy metal et rock'n'roll roots, Motörhead enchaîne les titres sans chichis (vraiment pas son genre) ni jeu de scène particulier. De la performance brute(ale) et sèche que l'on prend en pleine poire, que l'on soit amateur ou non. Une expérience assez puissante, presque extrême, qui n'est pas particulièrement mise en valeur par la réalisation, propre mais pas flamboyante.
Le peps qui nous manque à l'image est toutefois largement rattrapé par les décibels déboulant comme des mustangs sauvages dans le salon, avant de prendre d'assaut votre échine. C'est speed, tripant, agressif, saturé et aussi rugueux qu'on l'imaginait. Pour la petite histoire, sachez que le nom du groupe Motörhead (qui en est à son vingtième album quand même) fait référence à une expression américaine désignant une personne accro aux drogues dures. Et sur la question, Lemmy en connaît un rayon…