Mother's Day
On aurait adoré aimer le dernier film de Garry Marshall, disparu en juillet dernier à l'âge de 81 ans. Cinéaste proche des femmes et de leurs préoccupations (le couple, la famille, les enfants, la vie moderne), on lui doit bien sûr Pretty Woman en 1990, mais aussi une poignée de films choral plus récents, de facture classique mais efficaces et classieux : Happy New Year (2011), Valentine's Day (2010) et Mère‑fille, mode d'emploi (2007).
On ne s'attendait donc pas à être renversé par ce Mother's Day mais au moins séduit par son casting quatre étoiles et ce portrait croisé de mères de famille dans tous leurs états, célibataires, divorcées et même disparues… Mais rien ne fonctionne, ni les personnages (jamais attachants), ni le rythme (le temps s'étire comme du chewing‑gum), ni le scénario (bourré de poncifs, sans humour). Depuis, il y a eu Judd Apatow, la génération du réel, du langage cash et du quotidien. Deux visions diamétralement opposées.