Monster Hunter
Après avoir exploité à outrance la franchise vidéoludique Resident Evil, Paul W.S. Anderson revient avec une nouvelle adaptation d’un jeu vidéo ultra‑populaire (70 millions d'exemplaires du jeu de Capcom écoulés dans le monde) : Monster Hunter. Et encore une fois, sa femme à la ville, Milla Jovovich, campe le personnage principal.
Tout commence par la disparition d’une patrouille de rangers. Une autre patrouille de rangers, dirigée par Artemis (Milla Jovovich), se lance à sa recherche. Sous ses ordres, des soldats musclés, tatoués et blagueurs. Mais quand ils traversent un portail temporel peuplé de monstres en tous genres, la rigolade est terminée et la chasse au ranger commence.
Pas de surprise côté scénario, qui tient sur une feuille de papier à cigarette et qui lorgne clairement du côté de Predator. En revanche, on est positivement étonnés par le décorum lunaire, la conception des monstres en images de synthèse (budget de 60 millions de dollars en même temps) et la fascinante présence de Milla Jovovich, toujours aussi nerveuse et crédible dans les scènes d’action.
Ces dernières s’enchaînent d'ailleurs dès les premières secondes sans temps mort, et même si elles sont souvent brouillonnes, elles respectent l'univers et les règles du jeu dont elles s'inspirent : Diablos, Nerscyllas, Rathalos… tous les monstres préférés des gamers sont au rendez‑vous.
Un fan service efficace et fun dont l'approche cinématographiquement reste malgré tout au ras des pâquerettes. Surenchère, mise en scène patapouf, absence d'émotion… difficile de faire à la fois dans le gigantisme et le raffinement. La preuve avec l'ultime scène du film (pas la plus réussie) dont l'unique but est de donner envie aux fans de voir la future suite.