par Cédric Melon
11 février 2016 - 17h40

Mon roi

année
2015
Réalisateur
InterprètesVincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel, Isild Lebesco, Paul Hamy, Stephen Warbeck, Louis Garrel
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Suite à une grave chute de ski, Tony (Emmanuelle Bercot) est admise dans un centre de rééducation. Pendant qu’elle suit de longues séances de manipulation douloureuses pour recouvrer l’usage de son genou, elle se remémore son histoire tumultueuse avec Georgio. Une remise en question qui s’avère aussi destructrice que salvatrice.

Le problème de Mon roi, c’est qu'il ressemble moins à un film fini qu'à un brouillon où tous les comédiens ont l'impression de se faire plaisir sans penser au nôtre, sous l'impulsion d'une metteur en scène répétant les mêmes scènes sur tous les tons, les empilant sans véritable colonne vertébrale. À ce côté artificiel, l’impression de lourdeur s’ajoute, appuyée par le parallèle entre la rupture des ligaments croisés de l’héroïne et sa rupture amoureuse.

Un petit supplément d’âme n’aurait certainement pas été accessoire. Mais était‑ce seulement possible avec ces personnages plutôt creux ? On se demande bien d'ailleurs ce que Tony trouve à Georgio, sorte de bo-beauf (mélange de bobo et beauf) bas de plafond et menteur. Dès lors, leur passion destructrice n’a plus guère d’intérêt.

À l’instar de Polisse, le précédent film de Maiwen, Mon roi ne transcende jamais son sujet, ne dépasse jamais le cadre de ce qui est convenu et attendu. Bref, il manque une histoire et du style. À noter, les comédiens sont excellents, à commencer par Louis Garrel, très drôle en total contre‑emploi.

Au final, on pourra revoir De rouille et d’os de Jacques Audiard qui, avec des thématiques similaires, avait autrement été plus généreux avec son sujet.

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Tous publics
Prix : 21,99 €
disponibilité
22/02/2016
image
BD-50, 124', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Audiodescription
sous-titres
Français, français sourds et malentendants
10
10
image
Pour la partie image, tout va très bien. D’une netteté à toute épreuve, le rendu est d’une précision remarquable, exempt de défaut et offre un grand niveau de détail. Les couleurs foisonnantes couplées à des contrastes parfaitement soulignés donnent à l’ensemble un confort de visionnage complet.
7
10
son
Une piste DTS-HD Master Audio parfaitement sous‑exploitée. La spatialisation entre les différentes enceintes, peu enveloppante, n'est pas un modèle du genre. De par le sujet, l’utilisation des basses est elle aussi très discrète, ne favorisant jamais puissance et dynamisme. Heureusement, les dialogues sont toujours forts et clairs, la musique harmonieusement mixée. En résumé, il manque du détail et une meilleure sollicitation des enceintes arrière.
3
10
bonus
- Scènes coupées (31')
- Bêtisier (15')
Des suppléments qui éclairent sur le film. Les scènes coupées ont autant d’intérêt que les scènes finalement gardées dans le film. Déjà‑vues donc. Le bêtisier n’en a que le nom, tant il met à distance et fait poliment sourire une ou deux fois en 15 minutes. Bref, tout ça manque de sens et de générosité.
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