Mon beau légionnaire
Dans l’Angleterre victorienne, Sir Hector Geste (Trevor Howard), fraîchement veuf, adopte des jumeaux qu’il prénomme Beau (Michael York) et Dagobert « Digby » (Marty Feldman). Les frères inséparables grandissent sans histoire jusqu’à ce qu’une belle‑mère vénale déboule et tente de s’emparer du précieux « blue water ».
C’est à partir d’un bijou de famille inestimable que se tisse l’intrigue rocambolesque concoctée par Marty Feldman. Rendue dans le désert et engagée dans la légion étrangère, la paire de jumeaux, aux disparités physiques pourtant bien marquées, enchaîne les duels et multiplie les coups foireux.
À mi‑chemin entre la parodie de films d’aventures et la résurgence du burlesque muet ‑la séquence accélérée d’évasion de prison en noir et blanc mérite d’être signalée‑, Mon beau légionnaire n’atteint ni l’extravagance ni la verve satirique d’un Mel Brooks (grand admirateur, Feldman collabora avec son mentor sur Frankenstein junior en 1974 et La dernière folie de Mel Brooks deux ans plus tard), mais il reste une comédie sincère dans la brève filmographie du comédien/réalisateur à la bouille si singulière.