Mollenard
Après l’incendie de son bateau (une affaire de trafic d’armes qui a mal tourné…), le capitaine Justin Mollenard (Harry Baur) et son équipage sont rapatriés à Dunkerque. Accueillis en héros avec ses hommes, Mollenard ignore qu’il sera bientôt suspendu de sa fonction. Le destin s’acharnant, Mollenard subit une attaque qui le laisse paralysé, le voilà désormais dépendant d’une épouse tyrannique et autoritaire.
La parenthèse hexagonale de Robert Siodmak (après avoir fui l’Allemagne nazie en 1933) se définit selon huit films considérables dont le fameux thriller Pièges (avec Maurice Chevalier et Erich Von Stroheim) réalisé en 1939, avant son départ pour Hollywood. À mi‑chemin entre le film d’aventures (la première partie en extrême‑orient capte merveilleusement l’atmosphère vaporeuse des bouges asiatiques) et le drame naturaliste, l’adaptation du roman éponyme d’Oscar‑Paul Gilbert s’est offert une équipe technique talentueuse, du chef‑décorateur Alexandre Trauner (Le quai des brumes, Hôtel du Nord) au DOP Eugen Schüfftan, brillant collaborateur de Georges Franju et Robert Rossen.