Mission impossible : Dead Reckoning partie 1
Après avoir sauvé Hollywood et le cinéma en salle en pleine pandémie (dixit Steven Spielberg) avec Top Gun : Maverick, Tom Cruise sauve le monde tout entier dans le dernier opus de Mission impossible intitulé Dead Reckoning partie 1.
On retrouve non sans un certain plaisir Ethan Hunt et son équipe dans une folle course contre la montre pour détruire une nouvelle arme démoniaque, une intelligence artificielle d’un genre nouveau (tiens tiens) qui, si elle venait à tomber entre de mauvaises mains, pourrait mener le monde à sa perte. Dans le même temps, le passé personnel d’Ethan Hunt ressurgit et il se pourrait bien que cette nouvelle mission soit la plus périlleuse de toute sa carrière.
Christopher McQuarrie et Tom Cruise, indissociables
Dès les premières minutes de Mission impossible Dead Reckoning partie 1, on retrouve avec bonheur les codes de la saga désormais emmenée par Christopher McQuarrie et Tom Cruise, devenus indissociables. Le réalisateur attitré de la franchise depuis Rogue Nation sait y faire, mêlant sur le fil tension dramatique et grand spectacle. Les péripéties s’enchaînent à un rythme trépidant aux quatre coins du globe : poursuite à cheval dans le désert, en voiture à Rome (très drôle, un hommage à Rien que pour vos yeux), à pied à Venise… Un festival de morceaux de bravoure qui donne l’impression d’être sans arrêt au cœur de l’action. Et pour cause.
Elle est portée par l’imputrescible Tom Cruise. Le comédien de 60 ans se donne toujours sans compter ‑et sans doublure‑ dans une variété hallucinante de situations périlleuses avec, en point d’orgue, une séquence finale dans un train tout simplement époustouflante et qui n'en finit pas, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Les seconds rôles féminins ne sont pas moins à l’honneur, de Haley Atwell à Rebecca Ferguson (Silo) en passant par Vanessa Kirby et l’envoûtante Pom Klementieff. Toutes sont remarquables dans la peau de personnages marquants qui manquent parfois de carrément voler la vedette à l’inoxydable Tom Cruise.
Une mise en scène magistrale
Il ne faut pas s’y tromper, les partis pris de mise en scène de McQuarrie sont aussi pour beaucoup dans l’efficacité de ces scènes d’action dantesques. Les angles de caméra sont souvent surprenants (la séquence dans l'étroite ruelle vénitienne fournit des angles de caméra assez costauds) et loin de la facilité, le montage toujours subtil, la montée en tension parfaitement orchestrée. Un travail d’orfèvre qui n’a pas grand‑chose à envier au cinéma de Hitchcock ou De Palma, au service d’une narration pas toujours lisible (qui court après qui, on ne sait plus très bien…) mais finalement pas si importante à la marche forcée du récit. Le film est aussi inutilement long et dénué de chair. Malgré cela, cet opus fait partie des meilleurs films de la franchise et sa séquence finale figure sur le podium des meilleures scènes d’action de toute la saga.
Tom Cruise persiste et signe dans un blockbuster authentique, percutant et divertissant, où les images de synthèse comptent moins que les prises de vues réelles. Vite la suite !