par Carina Ramon
29 juin 2018 - 12h53

Mission impossible 2

VO
Mission: Impossible II
année
2000
Réalisateur
InterprètesTom Cruise, Thandie Newton, Ving Rhames, Dougray Scott, Anthony Hopkins
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Suite de notre découverte de la refonte 4K UHD de la saga Mission impossible au grand complet. Après nos tests de Mission impossible - Rogue Nation et Mission impossible‑: protocole fantôme, continuons de remonter le temps, direction l'an 2000 et la pépite virtuose de John Woo (le meilleur de tous ?).

 

Souvenez‑vous, en 1992, sur les conseils de Sam Raimi, Universal faisait venir John Woo sur le sol américain pour relancer la carrière de Jean‑Claude Van Damme avec Chasse à l’homme. Le film ne marquera pas les annales mais le réalisateur chinois ne cessera de progresser et d’imposer son style aux yeux d’un grand public qui n’y était visiblement pas préparé. Suivra Broken Arrow et son confortable budget pour l'époque de plus de 60 millions de dollars, puis Volte/Face (80 millions de dollars). Son style, sa mise en scène virtuose et son inventivité dans les cascades le conduisent en 2000 à prendre en main le deuxième opus de Mission impossible. 

 

Plus fort, plus spectaculaire et plus clinquant que le premier épisode de Brian De Palma (1996), Mission impossible 2 transforme le très jamesbondien Ethan Hunt en super agent doué d’une force herculéenne et d’un pouvoir de séduction dévastateur. Le film enchaîne les séquences culte que l'on revoit aujourd'hui avec un plaisir non dissimulé : l'ascension des parois rocheuses sur un Zap Mama très dansant, la rencontre entre Tom Cruise et Thandie Newton sur une scène de flamenco au ralenti, et bien sûr la moto enflammée sur fond d'envol de colombes. Un divertissement hors pair, une féerie visuelle.

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4k
cover
Mission: Impossible II
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
03/07/2018
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 123', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby TrueHD 5.1
Anglais Audiodescription 5.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Japonais Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, anglais, anglais pour malentendants, danois, allemand, espagnol, italien, japonais, néerlandais, norvégien, portugais, finnois, suédois
8
10
image

Avec un tournage en Panavision 35 mm (utilisant l’anamorphose à la projection), inutile de vous dire que le rendu de l’image Cinémascope était déjà une splendeur à sa sortie en salles. La photo chaude, contrastée et fabuleusement piquée restait dans notre mémoire comme une réussite totale. La 4K pouvait‑elle faire mieux avec le HDR Dolby Vision ? La réponse est oui. 

 

Dix‑huit ans d'âge et c'est presque une renaissance. Il reste bien quelques défauts, de nouveaux apparaissent même (nous y reviendrons), mais le gain en contraste, en brillance, en lumière et en couleurs est implacable. Il faut dire que la photographie très noircie de John Woo s'accorde à merveille avec le côté clinquant de la 4K qui ne tombe toutefois pas ici dans l'overdose bling‑bling. Le tournage argentique permet de conserver la matière et les teintes de peau d'origine, Tom Cruise est hâlé juste comme il faut, le teint de pêche de Thandie Newton est plus flagrant que jamais.

 

Une impression très positive qui débute dès l'ouverture du film à Sidney avec les reflets du soleil sur les buildings et le bel univers bleuté de la ville. Un peu plus loin, les teintes ocre explosent sur la barre rocheuse à laquelle s'attaque Ethan Hunt à mains nues. Un peu plus loin encore, de nuit, les torches de la soirée andalouse brillent de mille feux, éclairant à la perfection les décors et augmentant le niveau de contraste. Et il en est ainsi tout du long, avec des morceaux de bravoure immanquables : les explosions à moto, en hélicos, les fameux ralentis… quelle classe. 

 

Mais il y a un mais. D'où cette petite retenue au niveau de la note. Le passage par la 4K (avec Digital Intermediate 2K) a aussi pour effet d'augmenter de légers flous d'origine comme le visage de Tom Cruise dans l'avion en ouverture, voire d'en créer de nouveaux comme ce plan au format paysage juste avant la première prise de contact (automobile) entre Hunt et la jolie voleuse de bijoux. Peu importe, une seconde après, débute la danse des voitures au‑dessus du parapet : le ralenti est à ce point précis qu'il permet de détailler à la perfection le grain de peau et la chevelure de Tom Cruise, une belle prouesse technique.  

 

À part cela, on apprécie le relief nouveau, le naturel conservé et le réel coup de jeune qui permettront peut‑être à une génération entière de redécouvrir une saga presque à l'état brut, avant en tout cas qu'elle ne devienne cette sensation ludique que l'on connaît et que l'on apprécie malgré tout.  

8
10
son

Un spectacle assourdissant en VO Dolby TrueHD 5.1, même si l'on connaît encore mieux aujourd'hui en Dolby Atmos. Un grand huit acoustique duquel vous ressortirez éprouvé, les cheveux en bataille et les oreilles en compote. Attention aux subwoofers qui ne seraient pas montés sur pointes, le sol risque de se fissurer et les cloisons d’être littéralement soufflées par la puissance délivrée. Époustouflant.

 

Il faut dire que la BO de Hans Zimmer apporte une lumineuse contribution au film, tout comme les thèmes de Limp Bizkit, Metallica, Zap Mama, Tori Amos et des Foo Fighters qui rythment à merveilles ces 123 minutes. Le petit Dolby Digital 5.1 français s'en tire bien mais ne fait absolument pas le poids. CQFD.

5
10
bonus
- Commentaires audio en VOST de John Woo

Un très bon commentaire audio de John Woo sur le disque 4K UHD, bien qu'épars (il ne commente pas intégralement chaque scène). N'ayant pas reçu le Blu‑Ray du coffret, impossible pour nous de lister la suite des bonus, encore moins de les noter.

 

Très technique et éclairant, le réalisateur revient par exemple sur les différentes vitesses de captation d'image à plusieurs caméras (120/60/30 images par seconde) afin de doser à la perfection les émotions et le suspense au montage. À titre d'exemple, la scène assez complexe de l'hippodrome avec le fameux ralenti sur les chevaux, a nécessité quatre/cinq semaines de montage.  

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