Metallica : Through the Never 3D
Un stade plein à craquer, métamorphosé pour l’occasion en antre du heavy metal. Un public au bord de l’hystérie collective. Et pour cause : le groupe Metallica s’apprête à répandre sa « colère sainte ». Dans les coulisses, Trip (Dane DeHaan, Chronicle, Lincoln), fan et jeune régisseur, est chargé de rapporter une mystérieuse sacoche pour le spectacle. Quand une voiture surgie de nulle part vient percuter sa camionnette, la mission nocturne tourne à l’odyssée surréaliste.
À mi‑chemin entre le clip d’anticipation et l’expérience métalleuse ultime, le projet hybride et insensé du quatuor californien, réalisé par Nimrod Antal (Predators, Motel), tient ses promesses de chaos version live.
Enter Sandman, Ride the Lightning, Master of Puppets, autant de classiques explosifs renvoyant aux images d’une ville post‑apocalyptique, mise à feu et à sang. La scène circulaire et rutilante à souhait puise, à son tour, dans les projections fiévreuses du protagoniste : les cercueils se dressent, les flammes jaillissent, les croix fluo poussent comme des champignons, la symbiose est absolue.
Enregistré en deux sessions au Canada, le show spectaculaire confine à l’apesanteur, tant les vingt‑quatre caméras aériennes (fournies par le cinéaste James Cameron, pour l’anecdote), signent leur part de vertige assuré et redonnent à la 3D ses pouvoirs de simulacre. Définitivement, « Metallica forever ».