par Jean-Baptiste Thoret
20 septembre 2010 - 13h17

Âmes en stock

VO
Cold Souls
année
2010
Réalisateur
InterprètesPaul Giamatti, Dina Korzun, Emily Watson, David Strathairn, Lauren Ambrose
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Voici l’une des bonnes surprises du mois. Âmes en stock, comédie poétique et parfois hilarante signée par Sophie Barthes, raconte les aventures rocambolesques d’un acteur new‑yorkais qui, afin de conjurer sa dépression, décide d’aller dans un laboratoire privé qui propose de libérer les individus du poids de leur âme. Comment ? En leur en débarrassant. Après tout, explique le docteur Flinstein de la clinique, l’âme est « un organe comme le cœur ou le foie ».

De cette idée folle qui aurait pu tourner au film concept, voire arty, à la manière du tandem Michel Gondrie/Charlie Kaufman, Barthes centre son long métrage autour du formidable Paul Giamatti, acteur de comédie qui joue ici son propre rôle. Coincé à l’intérieur d’un rôle de dépressif dont il ne parvient pas à s’extraire (celui d’Oncle Varnia), Giamatti emprunte une pente proche de celle de John Malkovich dans la mise en abyme que lui consacra Spike Jonze en 1999. Mais Giamatti est moins cabotin que son aîné, moins baroque, et évolue comme un funambule attachant entre le tragique, le métaphysique et la farce. Un film original qui déjoue avec finesse tous les obstacles attendus. À découvrir.

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dvd
cover
Cold Souls
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
01/09/2010
image
DVD-9, 97', zone 2
1.77
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
7
10
image
Une photographie automnale à souhait, pour ne pas dire hivernale, dotée d'une palette colorimétrique limitée et de contrastes saturés. L'ambiance est plombante, presque clinique. Années 60,10 70, 80, 90… 2000 ? On est en plein trip temporel. Le chef‑opérateur a parfaitement su coller au plus près des « états d'âme » du personnage central et traduire les désirs de la réalisatrice. Normal, il s'agit de son compagnon à la vie. Quelques images un peu lisses par moments et gros plans manquant de précision.
5
10
son
Quelques lignes de dialogues épaulées par des enceintes arrière lors des plages musicales. Un petit 5.1 qui ne pouvait pas faire mieux vu la base de départ. Cela dit, il reste plus précis et et ample que la stéréo, aux voix moins bien découpées.
7
10
bonus
- Interview de Sophie Barthes, la réalisatrice (20')
- Happiness, court métrage (11')
- Sept scènes coupées (6')
- Focus sur l'élaboration et la construction de la machine à extraire les âmes (3')
On apprécie grandement l'interview de la réalisatrice Sophie Barthes. Vingt minutes au cours desquelles elle revient sur son parcours, le montage financier du film et son contexte d'avant‑crise, le choix des comédiens, etc. Une vraie plus‑value pour l'édition. Tout comme le petit sujet sur la machine à extraire les rêves.
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