par Laurence Mijoin-Duroche
28 avril 2010 - 11h15

Mentalist saison 1

VO
The Mentalist
année
2008
Réalisateur
InterprètesSimon Baker, Robin Tunney, Tim Kang, Owain Yeoman, Amanda Righetti, Gregory Itzin
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Patrick Jane (charismatique Simon Baker) est un mentaliste. N’y voyez rien de paranormal, car ce charmant consultant officiant pour le CBI (Bureau californien d’investigation) n’est pas extralucide, simplement plus clairvoyant que la moyenne. Exit donc la version masculine de Médium. Jane ne croit qu’en lui‑même.

Fin psychologue capable d’analyser le moindre détail, il mène son monde par le bout du nez. Jane enchaîne les tours de passe‑passe, carbure au culot et n’hésite pas à rentrer dans le lard des suspects… Mais sous sa carapace de séduisant illusionniste toujours de bonne humeur, Jane dissimule son chagrin. Avant de collaborer avec la police, il était le médium star d’une émission de télévision, escroquant sans vergogne les spectateurs prêts à tout pour communiquer avec l’au‑delà. Interrogé à l’antenne sur sa vision du tueur en série John le Rouge, Jane en dresse un portrait peu flatteur. Le meurtrier, vexé, se vengera en tuant sa femme et sa fille.

Ce double crime sera l’élément fondateur de la nature de Jane, et surtout de ses motivations. Quant à John le Rouge, qui court toujours, il sera le fil… rouge de Mentalist, dont la première saison est en majeure partie composée de loners (épisodes dont l’intrigue se suffit à elle‑même).

À l’instar de X‑Files, il sera donc possible de suivre les enquêtes assidûment ou sporadiquement, ce procédé narratif permettant à Mentalist de s’adresser à un large public, et pas seulement aux « sérievores ». Extrêmement ludique dans son déroulement, Mentalist rappelle plus les récits d’Agatha Christie, Columbo ou Monk que les séries policières actuelles, souvent radicales dans leur approche clinique et gore de la violence et des meurtres. Malgré la douleur abyssale qui anime le héros, le feuilleton joue les équilibristes, dosant subtilement l’humour guilleret et rafraîchissant, sans occulter la noirceur des événements.

Et si certaines théories de Jane sont parfois un peu tirées par les cheveux, et si l’on peut craindre une victoire systématique du héros, Mentalist a toutes les clefs en main pour développer la psyché d’un personnage aussi passionnant que charmeur, flanqué d’une petite troupe de policiers (menée par Robin Tunney) qui ne demande qu’à prendre de la bouteille et à s’imposer un peu plus.

Cadeau bonus, pour les fans de 24 heures chrono : cette saison inaugurale voit défiler plusieurs seconds rôles majeurs de la série, de Xander Berkeley à Gregory Itzin (le vilain président des États-Unis dans 24 incarne ici le chef de la brigade), en passant par Leslie Hope (la femme de Jack Bauer). Bref, que des pointures !

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The Mentalist
Tous publics
Prix : 49,99 €
disponibilité
17/03/2010
image
BD-50, 1 050' (23 épisodes x 42'), toutes zones
1.78
HD 1 080p (VC-1)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 5.1
Allemand Dolby Digital 2.0
Espagnol Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, espagnol (castillan et latin), finnois, néerlandais, allemand et anglais pour malentendants
7
10
image
Une très belle copie, qui restitue parfaitement les couleurs et la lumière si particulières de la Californie, où se déroule la saison (les vignes, les collines, le Pacifique et Hollywood Boulevard laissent rêveur…). De beaux contrastes et une définition appréciable, bien que certaines scènes souffrent de quelques problèmes de netteté et d’un grain trop appuyé, notamment sur certains arrière‑plans (le ciel dans l’épisode 3, par exemple).
7
10
son
La piste anglaise est à privilégier, puisqu’elle offre un encodage Dolby Digital 5.1 et la vraie voix de Simon Baker, que la version française 2.0 a bien du mal à restituer. Les doublages des personnages principaux ont en effet tendance à un peu trop souligner le côté cabotin des protagonistes, même si leur voix se détache de manière claire et dynamique. En VO 5.1, les canaux arrière sont utilisés de façon subtile et efficace, notamment pour les bruits d’ambiance. Une qualité globale amplement suffisante pour une série policière plus basée sur la réflexion que sur l’action.
5
10
bonus
- Entretiens sur les témoignages et origines de la série en SD (24')
- Percer la boule de cristal : mentaliste vs médium en SD (18')
- Bêtisier en SD (7')
- Preuves perdues : scènes inédites sur trois épisodes en SD
Dans la série d'entretiens, chacun des acteurs principaux et des créateurs de la série commente la nature si singulière du personnage de Patrick Jane. Outre ce supplément un brin redondant, le bonus intitulé « Percer la boule de cristal : mentaliste vs médium » juxtapose les avis des croyants et des sceptiques, et laisse la parole à de véritables médiums qui assistent au quotidien les agents du FBI dans leurs enquêtes. Quant aux scènes inédites et au bêtisier, rien d’indispensable.
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