par Jean-Baptiste Thoret
16 janvier 2014 - 10h02

Mélodie en sous-sol

année
1962
Réalisateur
InterprètesJean Gabin, Alain Delon, Maurice Biraud
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Charles (Jean Gabin), un vieux truand fraîchement sorti de prison, veut bien raccrocher les gants. Mais pas avant d’avoir fait un dernier coup, plutôt ambitieux, puisqu’il s’agit du casse du casino Palm Beach, à Cannes. Pour cela, il est contraint de s’associer avec un jeune loup inexpérimenté, Francis, qu’il a connu derrière les barreaux (Alain Delon, dans un rôle d’abord prévu pour Jean‑Louis Trintignant).

Réalisé en 1962, Mélodie en sous‑sol incarne, sinon l’un des sommets avec Touchez pas au Grisbi, en tout cas l’un des emblèmes du grand cinéma populaire français des années 1950 et 1960 : technique irréprochable, art du récit impeccable, dialogues toujours percutants de Michel Audiard et « gueules » pas possibles, ici Jean Gabin, alors abonné aux rôles de cadors, pachas et autres « caves » un peu rustres (même avec de Funès dans Le tatoué !).

Face à lui, Alain Delon, alors en pleine expansion (L’éclipse d’Antonioni et Rocco et ses frères de Visconti datent de la même année) et symbole d’une nouvelle génération d’acteurs qui prendront le relais du genre dans les années 1970 et 1980.

Construit comme une formidable mécanique horlogère, Mélodie en sous‑sol s’achève pourtant par une drôle de séquence, devenue mythique, au bord de la piscine de l’hôtel. Adapté d’un roman de la Série Noire, The Big Grag de John Trinian, le film de Verneuil (qui réunira à nouveau les deux acteurs dans Le clan des Siciliens sept ans plus tard) possède un charme à la fois désuet et inusable qui nous rappelle combien ce type de film manque au cinéma français contemporain.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
13/11/2013
image
BD-50, 121', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Piste en Audiodescription
sous-titres
Français pour malentendants
10
10
image
Tourné en 35 mm à l'aide d'un DyaliScope (un objectif anamorphique monobloc mis au point par la S.A.T.E.C. en 1954), et remasterisé, le film a encore aujourd'hui très fière allure. Bien que du grain et des points blancs soient visibles, la définition est exquise, le N&B merveilleusement contrasté et l'ensemble très lumineux. C'est bien mieux que lors des dernières diffusions TV.
5
10
son
Le son est mono d'origine et l'encodage en DTS-HD Master Audio 2.0 n'enlève rien au côté rêche et agressif des dialogues (superbes) de Michel Audiard et de la musique de Michel Magne. Le rendu manque de précision et d'amplitude, mais était‑il réellement possible de faire mieux ?
7
10
bonus
- Making of (31')
- Livret de 15 pages
- Bande-annonce d'époque
Un solide petit making of avec des souvenirs du tournage, des anecdotes et les visages de ceux à qui l'on doit ce film.
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !