Médecin de nuit
Médecin de nuit, Mickaël Kourtchine (Vincent Macaigne) sillonne les quartiers difficiles de la capitale. En plus de ses patients lambda, il vient en aide aux toxicomanes. Tiraillé entre une routine professionnelle éreintante et une vie de famille qui se délite, le jeune docteur est au bord du gouffre.
Une odyssée nocturne inspirée des errances de Travis Bickle (Taxi Driver, 1976), un héros taiseux et fatigué, familier des personnages désabusés du cinéma américain des Seventies. Elie Wajeman, dont c’est le troisième film, a des références solides.
Très bien dirigé, Vincent Macaigne quitte son air distrait pour regagner la terre ferme, avec son lot d’ennuis qui n’en finiront pas d’accumuler. Singulier à travers le portrait sombre d’un membre du corps médical, Médecin de nuit accorde cependant trop de place à son intrigue secondaire. La relation adultère entre Mickaël et la future femme (Sara Giraudeau) de son cousin (Pio Marmaï) en dit beaucoup sur ses tiraillements (un bon point pour la caractérisation de ce personnage torturé), mais on aurait apprécié davantage de prise de risques et d’enjeux moraux quant à son trafic de Subutex.