MaXXXine

Los Angeles, 1985. Unique rescapée de la tragédie du Texas, Maxine Minx (Mia Goth, Nymphomaniac) fait désormais carrière à Los Angeles dans des films pour adultes. Tandis qu’elle décroche le rôle principal dans The Puritan II, la suite d’un ambitieux film d’horreur, elle se retrouve traquée par un détective louche (Kevin Bacon) qui menace de dévoiler son passé.

Complètement à West

Dernier opus d’une trilogie horrifico‑sexuelle absolument dingue (X suivi de Pearl, 2022) réalisé par Ti West (cinéaste génial à surveiller de près), MaXXXine s’achève à Hollywood, usine à rêves et à déchiqueter (la Bête comme le désigne la réalisatrice féministe interprétée par Elizabeth Debicki) qui a le plein pouvoir sur ses starlettes indifférenciées. Mais Maxine est de celles qui accapare la lumière, son charisme et son culot époustouflent les membres du casting et lui permettent de rafler le premier rôle.

Je n’accepterai pas une vie que je ne mérite pas. La petite musique de vie qu’elle se raconte depuis l’enfance se termine sur une note cruelle mais libératrice. Tuer le père.

Le cinéma d’horreur de A à Z

Puissant hommage aux cinglés, aux freaks et autres figures déviantes en marge des standards. Mais pas que. Derrière son esthétique néon et ses couleurs saturées, MaXXXine propose une relecture intelligente du cinéma d’horreur, de la série B des années 50 aux slasher et giallo rattachés à des souvenirs de vidéoclub.

Tour à tour star du porno, guerrière échappée d’un rape and revenge movie, étoile montante à la blondeur hitchcockienne, Maxine évolue dans un décor de cinéma total où Buster Keaton est un prédateur (bientôt émasculé) et Hollywood, un monstre impitoyable qui abolit les frontières. Formidable.