Maxime
Dans le Paris de la Belle‑Époque, Jacqueline Monneron (Michèle Morgan) mène une existence mondaine. Ravissante célibataire, elle est courtisée par Hubert (Félix Marten), un jeune oisif qui n’hésite pas à solliciter Maxime (Charles Boyer), son homme à tout faire, afin de l’aider à la conquérir.
Cinéaste associé aux incontournables Mélodie en sous‑sol (avec le tandem d’exception Gabin‑Delon) ou Le clan des Siciliens, Henri Verneuil adapte le roman éponyme de Henri Duvernois en 1958. Dès la séquence inaugurale, on saisit l’intérêt du cinéaste pour la grande Histoire avec le déroulement d’une frise chronologique, laquelle s’achève peu avant l’attentat de Sarajevo. Ainsi, l’avènement d’un grand tournant historique s’immisce par petites touches dans le film. Accoutumée à l’opulence, l’artificieuse Jacqueline vit en dehors des remous politiques de son pays, les titres alarmants des journaux arrivant comme une rumeur lointaine du point de vue insouciant de cette classe bourgeoise pourtant vouée à disparaître.
Conte cruel autour de l’obsession délétère des apparences, Maxime saisit la beauté renversante de Michèle Morgan en même temps qu’il révèle les travers de son époque.