par Carole Lépinay
27 novembre 2020 - 10h42

Maxime

année
1958
Réalisateur
InterprètesMichèle Morgan, Charles Boyer, Arletty, Jane Marken, André Brunot
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Dans le Paris de la Belle‑Époque, Jacqueline Monneron (Michèle Morgan) mène une existence mondaine. Ravissante célibataire, elle est courtisée par Hubert (Félix Marten), un jeune oisif qui n’hésite pas à solliciter Maxime (Charles Boyer), son homme à tout faire, afin de l’aider à la conquérir.


Cinéaste associé aux incontournables Mélodie en sous‑sol (avec le tandem d’exception Gabin‑Delon) ou Le clan des Siciliens, Henri Verneuil adapte le roman éponyme de Henri Duvernois en 1958. Dès la séquence inaugurale, on saisit l’intérêt du cinéaste pour la grande Histoire avec le déroulement d’une frise chronologique, laquelle s’achève peu avant l’attentat de Sarajevo. Ainsi, l’avènement d’un grand tournant historique s’immisce par petites touches dans le film. Accoutumée à l’opulence, l’artificieuse Jacqueline vit en dehors des remous politiques de son pays, les titres alarmants des journaux arrivant comme une rumeur lointaine du point de vue insouciant de cette classe bourgeoise pourtant vouée à disparaître.


Conte cruel autour de l’obsession délétère des apparences, Maxime saisit la beauté renversante de Michèle Morgan en même temps qu’il révèle les travers de son époque.

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Tous publics
Prix : 32 €
disponibilité
04/09/2020
image
1 BD-50 + 1 DVD-9, 124', zone B
1.66
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0 (mono doublé à gauche et à droite)
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image

Restaurée en 4K à partir du négatif original, cette image a été débarrassée de tous ses défauts d'origine. Hormis les véritables archives en ouverture, on est bluffés par la stabilité générale. Et même si les contrastes ne sont pas vraiment poussés, avec un N&B pâlot voire parfois surexposé, on apprécie la redécouverte du film, les décors de Robert Clavel, les sublimes toilettes des mondaines décidément d'un autre temps, et surtout l'immense beauté de Michèle Morgan.

5
10
son

Restauré lui aussi, le son est un peu moins démonstratif que l'image, avec de petites variations de volume. Rien de grave toutefois. La voix d'Arletty est une merveille.

7
10
bonus
- Journaux des actualités de la 48e semaine de 1958 (15')
- Réclames de 1958 (8')
- Bande-annonce du film
- Bandes-annonces de la collection Coin de Mire
- Choix de visionnage : le film seul ou la séance complète avec les actualités et les réclames de l'époque
- Dix photos d'exploitation cinéma sur papier glacé
- Reproduction de l'affiche originale pliée en quatre
- Livret 24 pages
- DVD du film

Le Pathé Journal concernant la 48e semaine de l'année 1958 fait le bilan import‑export de la France, en soulignant notamment l'élégance à la française, « imitée mais jamais égalée ». Commandes prolifiques de champagne pour les soirées mondaines new‑yorkaises, essor de la vente automobile, excellence du secteur métallurgique, ces archives inédites apparaissent comme un baromètre de leur époque. Énorme retour dans le temps par ailleurs avec les réclames de 1958. 

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