Mariage à l'Anglaise
Quand Quatre mariages et un enterrement rencontre Very Bad Trip, cela donne Mariage à l'Anglaise, comédie romantique pas trop guimauve et même plutôt corsée signée Dan Mazer, compagnon de route d'un certain Sacha Baron Cohen (Borat).
Tout commence par un mariage tout ce qu'il y a de plus classique, que Dan Mazer a d'ailleurs bien du mal à filmer. Décorum ampoulé, invités triés sur le volet, robes et costumes naphtalinés : Nat (Rose Byrne, Damages) et Josh (Rafe Spall) viennent de se dire oui mais ne semblent pas vraiment sur la même longueur d'onde. On les retrouve après leur voyage de noces et le film sort l'artillerie lourde, soit un enchaînement de séquences cocasses à base de colombes blanches déchiquetées et de joutes verbales délirantes (voir le fameux copain que l'on invite toujours… parce qu'on est obligé !).
C'est là que Guy (Simon Baker, Mentalist) fait sa grande entrée. Un séduisant grain de sable qui va gripper la machine matrimoniale et déclencher chez Nat des envies de célibat. D'autant qu'à la maison, l'heure est au train‑train quotidien. À tel point que Josh se rapproche d'une de ses ex.
La suite, on la devine, et ce n'est pas sur l'originalité de son scénario que Dan Mazer emporte l'adhésion. Film sur la dure réalité du mariage et l'érosion de la vie de couple (thème très à la mode en ce moment depuis 40 ans, mode d'emploi), Mariage à l'Anglaise vaut surtout pour ses lignes de dialogues cinglants envoyées avec verve par des comédiens au taquet. On rit évidemment beaucoup.