Mare of Easttown
Un an après avoir échoué à retrouver une jeune fille disparue, Mare Sheehan (Kate Winslet), inspecteur de police à Easttown, une petite ville rurale de Pennsylvanie, doit enquêter sur le meurtre sordide d'une ado de 17 ans qui plonge toute la région dans la torpeur. La tâche s’avère d’autant plus difficile pour elle que sa vie personnelle est en passe de devenir un désastre complet.
Kate Winslet dense et profonde
Polar torturé, captivant et intimiste, la mini‑série Mare of Easttown bénéficie non seulement d’un scénario solide, mais aussi d’une mise en scène ciselée et de comédiens fantastiques, à commencer par Kate Winslet qui insuffle à son personnage une authenticité remarquable.
À l’instar de la saison 1 de True Detective écrite par Nic Pizzolato, l’intégralité du scénario de Mare of Easttown a été confiée à un seul et unique auteur, Brad Ingelsby (Les brasiers de la colère), qui impose tout au long de ces sept épisodes un style précis et fluide développant en profondeur des personnages denses soutenus par une intrigue accaparante. Le tout habilement filmé par Craig Zobel (The Liftiers).
Sommet d’audace et d’émotion
Le fait que le scénario, puis la réalisation, aient été confiés à une seule et même personne, permet à la série de présenter un ensemble parfaitement cohérent. D'aucuns pourront lui reprocher son classicisme, mais cette rigueur est au service du polar sans autre artifice que celui de prendre son temps et de faire confiance à l’intrigue, aux personnages et à leurs émotions.
La série atteint même des sommets d’audace et d’émotion quand, l’espace d’une scène, le drame surgit de manière fulgurante, comme un uppercut balancé plein visage à un moment où l’on si attend le moins. Une scène qui reste longtemps en mémoire une fois la saison 1 terminée. Rien que pour ça, cette première saison est à ranger aux côtés des grands polars signés HBO tels que True Detective, Sharp Objects, Big Little Lies ou The Undoing.