Mama Lova
Fraîchement rentré dans sa vingtaine, Lucas (Zuriel de Peslouan) décide de quitter l’internat et de prendre la route vers le Sud afin d’y retrouver son père. En chemin, il croise Lili (Elsa Galles), une jeune Parisienne passionnée de photographie, animée également par le désir de retrouver un parent. Tous deux vont parcourir les routes de campagne à bord d’une 4 L et apprendre à se connaître.
Malgré tout le soin esthétique apporté à son film (la lumière du soleil irradie le temps de l’innocence, celui de l’enfance et des parents unis sur fond de pellicule chromatique), Thomas Szczepanski accouche d’un road‑movie trop prévisible. Bien sûr, dans le plus grand respect des codes, Mama Lova profite du temps du voyage, concret et linéaire, pour en effectuer un second, davantage symbolique et sensoriel.
Ces solitudes éparses étaient donc fatalement destinées à converger vers le point douloureux de leurs fêlures enfantines. Lili protège son appareil photo parce qu’il détient une valeur maternelle, tandis que Lucas ne se sépare jamais de son coquillage. Autant d’objets sentimentaux, comme uniques vestiges d’une époque enchantée mais à jamais révolue.