Malavita
Tourné en partie du côté de L'Aigle dans l'Orne, ce thriller est adapté du roman de Tonino Benacquista. Nous sommes au milieu des années 90 en France. Giovanni Manzoni (Robert De Niro), ancien caïd de la mafia new‑yorkaise, débarque en Basse‑Normandie avec toute sa famille, sous la protection du FBI. Mais malgré ses efforts d'intégration, les bonnes vieilles habitudes vont rapidement reprendre le dessus pour régler les petits problèmes du quotidien...
Luc Besson, qui a retravaillé lui‑même le scénario, n'y est pas allé avec le dos de la truelle pour faire de ce film un blockbuster international. Dans Malavita, tous les Français sont des bouseux qui parlent anglais, les ados, des boutonneux abrutis accros à la bière, et la famille américaine, gavée au Coca et aux burgers, une vraie terreur. La mère fait exploser l'épicerie du village suite à quelques railleries, la fille rosse à coups de raquette de tennis des garçons qui lui tournaient autour d'un peu trop près, le fils fait du business dans la cour du collège et le père corrige son escroc de plombier avec une batte de baseball. Tout cela aurait pu être drôle et spectaculaire, ce n'est ni l'un ni l'autre, faute de finesse.
Chronique d'une intégration impossible, Malavita a beau être un film énergique et parodique qui se laisse gentiment regarder, il constitue une bien piètre distraction au regard du sujet et du potentiel de Luc Besson.