Magic City saison 1
Les auteurs américains adorent revisiter leur Histoire. Après Boardwalk Empire et Atlantic City dans les années 20, Mad Men et New York dans les années 60, voici venu le temps de Magic City et le Miami des années 50.
Cette production de la chaîne câblée américaine Startz (Spartacus et plus récemment l'excellente série Boss) pose d'emblée les bases d'une série esthétisante, violente, jamais prude et construite autour de personnages emblématiques au potentiel tragique.
Nous sommes le 1er décembre 1959 à la veille de la fin de la révolution cubaine, lorsque Castro et Le Che vont renverser le dictateur Batista. Ce jour‑là, Ike Evans (campé par un impérial Jeffrey Dean Morgan, Grey’s Anatomy) inaugure son hôtel de luxe, le Miranda Plaza. Frank Sinatra doit se produire sur scène à minuit. Problème, les syndicats menacent le bon déroulement de la soirée. Ike décide alors de faire appel aux gens du milieu pour « rétablir l’ordre ». Le début d'une spirale infernale.
La série imaginée par Mitch Glazer (scénariste de La recrue avec Al Pacino) ne pouvait pas mieux commencer : mafia, Sinatra, escort girls, hôtels de luxe… Un programme aussi chargé que sulfureux ! Les personnages finement ciselés ne sont pas en reste, à commencer par Ike dont l’allure virile, le costume impeccablement coupé et le regard d’acier feraient presque concurrence à un certain Daniel Craig lorsqu'il endosse le costume cintré de 007.
Une comparaison d’autant plus pertinente que la magnifique Olga Kurylenko, qui avait su charmer James Bond dans Quantum of Solace, fait partie de la distribution de cette première saison. L’image est léchée, la musique délicieusement vintage et l’ensemble des huit épisodes fascinant. Entre Mad Men (pour son esthétique) et Boardwalk Empire (pour sa violence), Magic City est un passage obligé pour tout amateur de série élégante et stylée.