Madame Web
Cassandra Web (la bien nommée), ambulancière new‑yorkaise, se découvre un don pour voir dans le futur. Forcée d’affronter son passé, elle va devoir s’associer à trois jeunes femmes très dissipées mais qui possèdent également des super‑pouvoirs…
Le Spiderverse se prend dans la toile
Ne tournons pas autour du pot : si la féminisation des films de super‑héros est en soi une bonne idée, pour ce qui est de ce Madame Web, c’est une autre paire de manches. Rien ne va : tout est plat dans le film de S.J. Clarkson, l’intrigue, les acteurs, les SFX.
Déjà, on peut se demander ce qui a bien pu passer par la tête des décideurs de Sony dans leur volonté de développer le Sony's Spider‑Man Universe (en gros, les films de super‑héros produits par Sony qui détient les droits de certains super‑héros, notamment Spider‑Man) pour aller chercher une réalisatrice anonyme de télévision.
Certes, elle a réalisé quelques épisodes de Jessica Jones ou de The Defenders, mais c’était un peu léger pour le poids qu’ils lui ont mis sur les épaules, à savoir réaliser un film féministe (ou du moins féminin) de super‑héros. Madame Web n'est au final qu’un gros téléfilm insipide de même pas 2 heures, aussi vite oublié que digéré. La bande‑annonce se suffit amplement à elle‑même.
Madame Web, ça pique !
L'acteur français Tahar Rahim, qui joue ici le grand machant de l’histoire (toujours pieds nus, on se demande bien pourquoi), semble perdu et rate totalement son entrée dans l’univers des super‑héros, tandis que Dakota Johnson a du mal à jouer ce qu’on lui propose : un mix de baby‑sitter et de Madame Soleil !
Avec indulgence, on peut tout de même admettre que rien n’est vraiment trop ridicule dans ce film. Comparé à un autre film issu du Sony's Spider‑Man Universe, au hasard, Morbius, c’est presque un divertissement familial. Certaines des vannes obligées désormais dans ce type de film ne passent pas si mal, mais cela reste aussi léger qu’une toile d’araignée. Pas certain qu'elle résiste au temps en revanche…