Mad Men saison 3
À New York, dans les années 60, les Mad Men sont de puissants publicitaires qui travaillent sur Madison Avenue. Une époque‑clé où la société américaine, Nation au centre du monde, s’apprête à connaître le grand bouleversement du capitalisme.
Ravissement esthétique, rythme soutenu et ton plus acide que jamais, il se pourrait que cette saison 3 soit la meilleure de la série, dans la mesure où elle s’inscrit dans une période de l’Histoire américaine particulièrement passionnante. En 1963, les USA se remettent à peine de la crise des missiles de Cuba, Martin Luther King harangue les foules avec son « I have a dream » et le pays s'apprête à vivre un des plus grands traumatismes de son Histoire : l’assassinat de JFK.
Du côté de Sterling Cooper, les nuages s’accumulent aussi, l’agence de pub new‑yorkaise s’apprête à faire le ménage parmi ses employés. L'occasion pour la série d'aborder avec subtilité les thèmes de l'homosexualité et de la place de la femme, dans un univers ouvertement machiste. Miroir à double facette de cette époque charnière où tout change, la publicité et son regard de moins en moins innocent.
Quand la petite histoire rencontre la grande à coups de séquences grandioses et d'épisodes d’anthologie, Mad Men saison 3 transcende divinement un sujet difficile (le passage d’une époque à une autre) et joue avec les codes du genre sans jamais commettre la moindre faute de goût. Une pépite brute et raffinée à la fois.