Ma part du gâteau
Un beau jour, en pleine réunion de famille, France, mère modèle et ouvrière à Dunkerque, décide d'en finir. Son usine est en voie de fermeture et c'est un trader qui a perdu tout sens des réalités qui est responsable de cette situation. Ces deux êtres que tout oppose vont pourtant se rencontrer quand France va être embauchée comme femme de ménage dans l'appartement parisien de l'homme d'affaires…
Une scène résume toute l'ambiguïté et le manichéisme de ce film : celle où le golden boy sans scrupule emmène l'une de ses conquêtes à Venise et lui pourrit la journée en lui faisant la tête comme un gosse parce qu'elle s'est refusée à lui le premier soir. « J'ai besoin de sentir les choses », lui dit‑elle. Il se braque aussitôt. Malaise.
Cédric Klapisch tire ainsi les grosses ficelles, avec d'un côté la gentille prolo fauchée au cœur gros comme ça, et de l'autre, l'infâme salopard égocentrique, plein aux as. Un peu long aussi, le film a le mérite d'offrir deux beaux rôles à Gilles Lellouche et Karin Viard, excellents.