Ma meilleure amie, sa sœur et moi
Joli coup pour Lynn Shelton (la réalisatrice) et Ada Films (la maison de production) puisque malgré un tout petit budget (125 000 dollars) et une distribution limitée aussi bien aux États‑Unis qu'en Europe, le film a raflé près de vingt fois la mise et est devenu le nouveau symbole d'un cinéma indépendant américain.
En France, il a totalisé moins de 40 000 entrées. Ce qui explique certainement l'absence de version Blu-Ray. Il faut dire qu'en imposant au public français un visionnage en VO, le distributeur se condamnait forcément à un petit score.
L'histoire n'est pas non plus d'une grande légèreté. Du moins au départ. Jack vient, en effet, de perdre son frère Tom et accepte d'aller passer quelques jours dans un petit chalet avec Iris (l'ancienne petite amie de son frère), sans savoir que sa sœur (une lesbienne végétalienne) y est déjà. Mais après quelques verres d'alcool, les langues se délient et les choses vont prendre une tournure inattendue...
Ce sont évidemment toutes les situations imprévues et les aveux nés de cette intimité forcée qui font la truculence et l'intérêt de ce petit film fertile en rebondissements.