par Carina Ramon
30 juin 2011 - 12h19

-M- : Live à Bercy, les saisons de passage

année
2010
Réalisateur
Inclus21 titres dont Mister Mystère, Monde virtuel, La fleur, Le complexe du corn-flakes, Madame rêve, Tanagra, Amssétou, Machistador
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Qu'est‑ce qui a des plumes sur la tête, qui a l'air d'être tombé du nid, qui saute partout et qui chante à tue‑tête ? ‑M‑ (aka Matthieu Chedid) pardi ! Filmé par Laurent Thessier le 17 décembre dernier à Bercy, le voici qui entre en scène plus fringant que jamais, coiffé d'un masque noir emplumé tout droit sorti du musée du Quai Branly (section Afrique) et flanqué de sa guitare noire et blanche si caractéristique. Un « M » géant distordu (son logo), sorte de « Stargate porte des étoiles » version branchée, sert de passage à l'artiste pour aller et venir sur scène. À ses côtés, son frère Joseph, sa sœur Anna, le batteur et percussionniste fou Cyril Atef et toute sa troupe plus déjantée et remuante que jamais. L'onde du public gronde doucement… l'émotion est palpable. Une citation de sa grand‑mère Andrée écrivain disparue ouvre le concert qui, en plus d'être diffusé en direct à la télévision, est le tout dernier de la tournée « Les saisons de passage » (celle de l’album Mister Mystère).

Après quelques chansons, on se dit que ‑M‑ est non seulement le seul Français à pouvoir livrer un show de cette trempe (sans parler des guests venus interpréter en duo une chanson chacun : Sean Lennon et Johnny Hallyday), mais que cet artiste complet (il écrit, compose, interprète et joue de plusieurs instruments) est un concentré de tout ce qui faisait défaut avant lui à la planète musique hexagonale : un showman extraordinaire et charismatique, un auteur brillant, un musicien dont le talent pur crame les cordes de guitare, un groove d'enfer, un timbre reconnaissable entre mille et une énergie incroyablement positive, raffinée, déchaînée, communicative. Un touche‑à‑tout qui semble laisser la place aux rencontres du cœur (il a collaboré avec Vanessa Paradis, Johnny Hallyday, Arthur H, Sean Lennon et bien sûr son père, Louis Chedid), mais qui compose aussi pour le cinéma (Ne le dis à personne de Guillaume Canet) ou encore le théâtre avec le conte musical Le soldat rose.

Pas une fausse note dans ce concert exceptionnel donc, qui laisse aussi une large place au public (c'est une des marques de fabrique de ‑M‑, privilégiant l'interactivité avec ses fans, quitte à le faire monter sur scène ou à traverser la salle de part en part, seul avec sa guitare !). L'osmose est totale, la salle conquise. Et comme toujours, les solos d'instruments ont leur place pour toujours plus d'énergie et de folie, suivis d'instants d'une poésie infinie (Madame rêve notamment). Bref, ça joue, ça chante et ça danse. La définition même d'un concert réussi.

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
09/05/2011
image
BD-50, 147', toutes zones
1.85
HD 1 080i (AVC)
16/9 natif
bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
Stéréo PCM
sous-titres
Aucun
8
10
image
Ambiance graphique assumée par ‑M‑ qui se cache de moins en mois derrière sa coupe échevelée pour laisser sortir la bête de scène qui est en lui. Le réalisateur du film bénéficie là du décor idéal, ni trop imposant, ni trop épuré niveau design. Et si parfois nous sommes en manque de gros plans et d'angles inédits de caméra (qui auraient sans doute permis un montage encore plus nerveux), on apprécie la présence constante de la foule, partie intégrante du show. Avec sa texture particulière (presque argentique avec petit grain qui va bien), on se dit que la puissance du Blu‑Ray n'est pas entièrement exploitée pour ce qui est de la définition, de la profondeur d'image et de la précision, mais que cela nous importe peu au final, le spectacle proposé étant assez rare pour ne pas être apprécié de A à… ‑M‑.
8
10
son
Il faudrait être fou pour ne pas apprécier les solos de guitare, la batterie syncopée (peu être légèrement en retrait ici), les percussions « percutantes ? », le piano élégant et vibrant, la voix haut perchée et limpide de ‑M‑. Voici une piste DTS-HD Master Audio 5.1 qui nous donne l'impression d'assister en live au concert de l'année depuis notre salon (stéréo de bonne facture mais logiquement un cran en dessous). Basses, présence, ampleur, spatialisation, tout est là pour soit faire fuir les voisins allergiques aux watts, soit les faire rappliquer pour une soirée « dancing » improvisée. En clair, ça ‑M‑ulse un max.
3
10
bonus
- Délice chinois, capté le 19 juin 2010 à Pékin en HD (4')
- Last Night in London City en HD (2')
- La nuit de Phébus, filmée en HD en juillet 2010 à Nîmes (3')
- Souvenirs de voyage à Cuba en janvier 2011 en HD (2')
Trop courts récits de voyage filmés par la troupe : Pékin et ses rencontres avec la presse lors de la tournée chinoise, Londres la bouillonnante, Nîmes pour un court montage d'images du concert en N&B, et Cuba, pays musical s'il est est. Des bonus sympathiques mais bien trop courts pour ne pas nous laisser sur notre faim…
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