Lupin saison 3
La troisième saison de Lupin est enfin arrivée sur Netflix, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la série est désormais en mode automatique. Dommage…
Après plus de deux ans d’attente, la saison 3 de la série avec Omar Sy, Lupin est donc enfin arrivée sur Netflix. Assane Diop revient pour sept épisodes, souvent assez courts, mais la mayonnaise ne prend plus vraiment. Pire, elle a un peu tourné (en rond).
Sy prévisible…
On avait plutôt aimé l’amour qui transpirait pour le héros créé par Maurice Leblanc dans les deux premières saisons de Lupin, et l’habilité avec laquelle George Kay et François Uzan avaient rafraîchi le mythe du gentleman cambrioleur. Mais au bout de trois saisons, tout cela sent un peu le réchauffé. Dorénavant en cavale, Assane Diop (Omar Sy) retourne à Paris pour proposer à sa famille de fuir la France avec lui. Bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu et il va devoir feindre sa propre mort pour agir dans la clandestinité, car encore une fois, un membre de sa famille est kidnappé.
La mécanique est désormais bien huilée : à chaque épisode, Assane fait face à un problème qui se résout in fine de façon miraculeuse sous l’œil incrédule du spectateur. Puis, via un flashback, celui-ci comprend les stratagèmes, inspirés des exploits d'Arsène Lupin, déployés par son héros pour s’en sortir, le tout mâtiné de citations tirées de l’œuvre de Maurice Leblanc.
Étrangement, cette mécanique ne fonctionne plus vraiment, car à présent les stratagèmes sont prévisibles. Ils sont aussi répétitifs, voire laborieux. Comme si les scénaristes n’avaient plus d’imagination ou ne faisaient plus réellement d’effort. À force, le spectateur a carrément l’impression qu’on le prend pour un imbécile qui n’aurait jamais vu ni de séries, ni de films de sa vie.
Certes, la carte postale parisienne est jolie, le public international appréciera, mais cela ne suffit pas. Les ficelles scénaristiques sont de plus en plus grosses et ce ne sont pas les révélations sur l’enfance du héros qui amèneront un souffle d’originalité. Par gentillesse, nous passerons sous silence la vraisemblance inexistante ou les faux raccords qui, à force d’être légion, font style.
Omar m'a tuer !
Reste que le casting est toujours aussi sympathique et compte pour beaucoup dans l’attrait de cette nouvelle saison. Hormis Omar Sy qui semble au bout de sa vie à longueur d’épisodes, Ludivine Sagnier, Soufiane Guerrab, Shirine Boutella et surtout Antoine Gouy (qui mériterait un spin off sur son personnage de Benjamin, tant il se démène), tous réussissent à rendre presque crédibles des dialogues qu’on croirait écrits par Chat GPT. Ils sont de plus en plus la seule véritable raison pour laquelle on peut regarder les sept épisodes, sans avoir l’impression de s’être fait voler des heures de vies, et même pas par un gentleman… L'action est réduite à son strict minimum et le suspense est quasi inexistant, alors heureusement qu'ils sont là.
Pas de surprise, la fin de la saison est assez imprévisible. Et pour le moment, Netflix n'a pas encore annoncé une saison 4 pour Lupin.