Lucy
Archétype du personnage Bessonien par excellence, Lucy (Scarlett Johansson, coiffée comme un pou), jeune femme un peu futile et à côté de la plaque, va peu à peu apprendre à maîtriser son cerveau comme personne après que son ventre (notre deuxième cerveau paraît‑il) n'ait servi au transport d'une drogue révolutionnaire. La blonde un peu sotte se transforme rapidement en super‑Nikita, prête à défier tous les obstacles qui se présentent à elle, qu'ils soient physiques, psychologiques ou émotionnels. Apprentissage éclair des langues, maniement des armes, maîtrise totale de son corps, sa soif d'expérience n'aura bientôt plus de limites.
Si notre patience en a, elle, des limites, devant tant de clichés (toutes les illustrations « scientifiques » finissent par devenir lourdingues) et de passages obligés du genre, avouons que Lucy remplit honnêtement son contrat d'action et apporte même au fur et à mesure cette petite touche supplémentaire de fantastique salvatrice. Besson a le mérite d'avoir fait court (89') pour un maximum d'effet. Les ados ont semble‑t‑il adoré, nous… un peu moins.