Love is Strange
À son retour de voyage de noces, un couple homosexuel se retrouve dans la précarité. Subitement licencié, George (Alfred Molina) n’est plus capable de participer au remboursement de son appartement new‑yorkais. Ils sont alors contraints de le vendre et de compter sur leurs amis.
Après les dommages de l’addiction aux drogues endurés par un couple de trentenaires gays dans Keep the Lights on, Ira Sachs interroge la résistance d’une union laquelle, armée de ses trente neuf ans de vie commune, devra apprendre à composer avec un futur incertain.
Car une fois les fondations cossues en plein cœur de Manhattan délaissées de force, l’union de George et Ben (John Lithgow) est rudement mise à l’épreuve. Ils vivent ainsi les premières heures de leur mariage plutôt séparés qu’ensemble. Hébergés par des proches, la confrontation ne se passe d'ailleurs pas sans heurts, succédée d’une profonde remise en question quant à la fragile situation des séniors (gays de surcroît) dans une mégapole de plus en plus sectaire. Émouvant.