Love et autres drogues
New York, 1996. Après un licenciement express, le craquant Jamie Randall (Jake Gyllenhaal) se reconvertit dans l’industrie pharmaceutique. Envoyé dans l’État de l’Ohio, il a un but bien précis : remplacer le champion des antidépresseurs par le tout nouveau Zoloft, et promouvoir un dopant sexuel puissant. Personne ne résiste au charme du commercial au physique avantageux. Même la ravissante Maggie (Anne Hathaway), réticente au départ, tombe dans ses filets. Tous deux se sont promis ‑et pour des raisons différentes‑ de ne pas s’attacher, mais trop tard, Cupidon est déjà au travail.
Après l’épopée du Dernier samouraï (2003) ou encore l’excellent Blood Diamond (2006), Edward Zwick s’attaque au mélo comico‑sexuel. D’un côté la fougue commerciale de Jamie, prêt à tout pour le succès de ses boîtes de médocs, de l’autre, le moment de gravité du film, la maladie de Parkinson précoce de Maggie qui les met tous deux à l’épreuve façon Love Story.
Le film de Zick est un mélange de dénonciation (les manœuvres pas toujours catholiques de l’industrie pharmaceutique) et de difficile communion (en dépit des coucheries décomplexées à répétition). Dans tous les cas, il échappe à la thématique creuse de l’histoire d’amour sans tumulte.