Lotus Eaters
Une bande de riches et jeunes Londoniens passe le temps entre prises de drogues, bacchanales à la vodka et amours contrariées. Au milieu d’eux, Alice, un ancien mannequin, espère percer dans le cinéma.
Imaginez un film sans scénario sur des jeunes gens inintéressants, filmé à la va‑vite dans un noir et blanc granuleux. Visualisez un film reprenant tous les tics arty usés jusqu’à la trame par le cinéma indépendant ces dernières années. Évoquez‑vous une œuvre qui tente de capter le vide d’une génération 0 tout en recyclant scolairement un petit abécédaire mal digéré des principaux apports de la Nouvelle Vague. Figurez‑vous un moyen métrage (67 longues minutes) si prétentieux qu’il pense faire de l’art en utilisant la symbolique la plus grossière (mort du cheval lors du final) ?
Vous êtes dans le bain ? Ce cauchemar, cette purge pour amateur de cinéma, s’intitule Lotus Eaters. Et, s’il fallait ‑le pistolet sur la tempe !‑ trouver à cet Himalaya de vacuité une quelconque qualité, on pourrait citer la piste musicale où se presse une bonne partie de la scène indé londonienne.