par Carole Lépinay
17 juillet 2017 - 18h00

Live by Night

année
2016
Réalisateur
InterprètesBen Affleck, Elle Fanning, Brendan Gleeson, Remo Girone, Sienna Miller, Zoe Saldana
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Joe Coughlin (Ben Affleck) n’a rien du gangster lambda. Intègre et loin d’être sanguinaire, il refuse de s’associer aux gangs mafieux de Boston. Le meurtre de son amante Emma (Sienna Miller) commandité par Albert White (Robert Glenister), redoutable chef de la pègre irlandaise, aura pourtant raison de ce choix. Il décide de faire affaire avec Don Maso Pescatore (Remo Girone), le parrain du clan rival, et rejoint la Floride afin d’officier dans la vente illégale d’alcool.

 

Adapté du roman de Dennis Lehane (Mystic River, Shutter Island), Live by Night trace un itinéraire à contre‑courant de la mythologie mafieuse. Là où l’on s’attendrait à la descente aux enfers d’un ancien paria reconverti en bootlegger (contrebandier qui cachait notamment des bouteilles dans ses bottes), Ben Affleck se construit un personnage bienveillant voire bienfaiteur dont la soif de vengeance s’estompe grâce à sa rencontre avec Graciela la Cubaine (Zoe Saldana).

 

Le couple mixte qu’ils forment n’est, de toute évidence, pas vu d’un bon œil dans l’Amérique corsetée de la prohibition. L’occasion pour le récit d’insérer les épisodes marquants des années 20, de l’émergence d’un nouveau Klu Klux Klan (plus violent et radical qu’à ses origines en 1866) à la mauvaise conscience partagée par les condisciples puritains d’une jeune illuminée, Loretta Figgis (Elle Fanning). Figure virginale entachée par une expérience sordide à Hollywood, la jeune fille s’est lancée dans une quête de rédemption pas très éloignée de ce qu’elle condamne.


Quoique le réalisateur propose un polar bien documenté et visuellement séduisant, devant la caméra, Ben Affleck alias Coughlin, propriétaire de speakeasy à la morale vacillante, semble peu convaincu par son personnage. Succédant à un chef‑d’œuvre sériel tel que Boardwalk Empire (Terence Winter, 2010‑2014), cette seconde adaptation d'un roman de Lehane par Affleck (voir le très bon Gone Baby Gone, 2007) peine à se démarquer.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
24/05/2017
image
BD-50, 128', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby Digital Plus 7.1
Anglais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants
7
10
image

Une belle copie qui rend hommage à la photographie stylisée du film. Loin d'être tape à l'œil, cette plongée dans les années 20 se fait en douceur, sans fard ni esbroufe. L'ensemble est beau, parfois un peu grisou. Et si on ne manque pas de définition, le piqué aurait toutefois pu être plus acéré. Les nombreuses scènes sombres n'aident pas vraiment.

7
10
son

C'est la course‑poursuite et sa fusillade qui résonneront le plus sur les enceintes (cinq heures de tournage pour 4 minutes à l'écran). Le reste du film est plutôt taiseux. En cette rare occasion, le crépitement des pneus doublé du sifflement des balles devrait vous rassurer quant au bon fonctionnement de votre système Home Cinéma. Si ce dernier est labellisé Dolby Atmos, attendez‑vous à du lourd sur cette courte section. Sinon, la VF Dolby TrueHD 7.1 fera carrément bien l'affaire avec une spatialisation plus ample et plus ouverte qu'en VO Dolby Digital Plus 7.1. La VF DTS‑HD Master Audio 5.1 arrive en quatrième position devant la VO Dolby Digital 5.1 . 

5
10
bonus
- Commentaires audio en VO non sous-titrée
- Les anges aux figures sales : les femmes de Live by Night (9')
- Les hommes de Live by Night (9')
- L'auteur prolifique de Live by Night (7')
- Gros plan : comment réaliser une course-poursuite (8')
- Scènes coupées (16')

Les contradictions qui marquent les personnages de Live by Night sont appréhendées à travers deux modules dédiés à leurs failles et désir de rachat. D'un côté les femmes pour trois formes d'amour différentes, de l'autre les hommes et leurs idéaux guerriers. L'écrivain Dennis Lehane intervient pour nous commenter les grandes lignes de son œuvre portée à l'écran.

 

Enfin, le module sur les voitures. Désireux de ne pas faire la course‑poursuite la plus lente du cinéma, Ben Affleck a décidé d'utiliser des voitures récentes planquées sous des carcasses d'époque. Ainsi, pas de panne intempestive ni de vitesse bridée à 20 km/heure. Attention, le commentaire audio ne bénéficie pas de sous‑titrage en français.

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