par Jean-Baptiste Thoret
09 janvier 2017 - 16h01

Little Big Man

année
1970
Réalisateur
InterprètesDustin Hoffman, Faye Dunaway, Chief Dan George, Martin Balsam, Richard Mulligan, Jeff Corey
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A
© 1970 Hiller ProductionS, LTD. and Stockbridge Productions, Inc. Tous droits réservés.
© 2016 CBS Studios INC. CBS et tous les logos apparentés sont des marques de CBS Broadcasting Inc. Tous droits réservés.
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Arthur Penn a épousé de façon souvent exemplaire les grands courants de son époque, de la veine paranoïaque typique du début des années 60 (Mickey One) au western progressiste dont Little Big Man donna même le coup d’envoi, en passant par le film enquête post‑Watergate (La fugue). Penn appartient à cette génération de réalisateurs qui, à l’aune des années 60, effectuèrent la transition entre une logique de studio encore arc‑boutée sur des principes classiques, et ce que l’on baptisera le Nouvel Hollywood. Bonnie & Clyde, qu’il réalise en 1967, fut le film déclencheur de cette métamorphose en même temps qu’un précipité génial de son cinéma.

Au début de Little Big Man (1970), le jeune Jack Crabe (Dustin Hoffman) assiste au massacre de ses parents par les Sioux, avant d’être recueilli et élevé par eux. Dans La fugue, Gene Hackman part à la recherche d’une adolescente qui s’est enfui de chez elle avant de comprendre que sa famille est la source du Mal. Pour Billy the Kid (Le Gaucher), la mort du père adoptif constitue la scène qui déterminera sa vie future.

L’absence d’une figure parentale et le déséquilibre qu’elle produit comptent parmi les thèmes centraux des films de Penn et Little Big Man, qui adapte le roman picaresque de Thomas Berger, en offre le meilleur exemple. C’est sans doute ce qui explique que son œuvre ait pu s’inscrire si naturellement à l’intérieur d’une période de transition, politique et cinématographique, où il fallut bien faire le deuil des pères (le cinéma classique) et bâtir en même temps de nouvelles fondations.

Construit sous la forme d’un récit rétrospectif (c’est un vieillard de 121 ans qui nous raconte son histoire), Little Big Man suit le parcours de Jack Crabb, petit Blanc programmé pour être un colon comme les autres qui, un jour, est enlevé aux siens par les Cheyennes. Une autre vie commence pour lui, faite d’allers et retours entre son peuple de sang et son peuple de cœur, entre les Blancs conquérants et des Indiens en voie d’extinction.

La puissance de Little Big Man, au‑delà de la performance prodigieuse de Dustin Hoffman, tient surtout dans la manière dont Penn entremêle les niveaux de lecture, croise la petite histoire et la grande, saute d’un registre à un autre, de la comédie bouffonne (toutes les séquences d’initiation avec Faye Dunaway) à la pure tragédie (le massacre des villages Indiens, la bataille de Little Big Horn), de la critique des mythes américains à la naïveté d’un monde vu à hauteur d’un candide.

Un classique qui, après La horde sauvage réalisé la même année, redonna un second souffle au western américain.

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cover
Tous publics
Prix : 49,99 €
disponibilité
19/10/2016
image
1 BD-50 + 2 DVD, 139', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 1.0
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 1.0
sous-titres
Français
8
10
image
Quelques défauts de master sont encore visibles (points blancs, fourmillements, poils sur l'objectif) et un début de film difficile, mais l'apport de la HD sur les gros plans qui se montrent lumineux, précis, gorgés de couleurs, fait plaisir à voir. Le filtre de renforcement des contours apporte un vrai plus mais se voit aussi parfois sur les plans larges. Sur les séquences de paysages en Cinémascope, les choses se dégradent aussi un peu avec moins de lumière, de précision et de piqué. Pas de quoi gâcher notre plaisir, d'autant que les scènes de nuit sont superbes et que les couleurs, d'une manière générale, apportent une certaine fraîcheur au film. Attention cependant, la restauration ne semble pas avoir été faite de fond en comble, d'où la persistance de défauts que l'on ne retrouve pas sur d'autres remasterisations impeccables de grands classiques hollywoodiens.
7
10
son
Avant d'aller plus loin au sujet des bandes‑son, sachez que l'agressivité mineure de la VO se transforme en défaut majeur en VF ! Surtout ne pas opter pour cette VF mono criarde et nasillarde, vraiment peu naturelle au niveau de son intégration qui plus est (les dialogues semblent coller à l'image avec une mise en avant proéminente). La VO mono apporte énormément de clarté et de relief aux voix. Et cela change totalement la perception du film. Quant à la piste 5.1, son label multicanal est grandement exagéré. Certes, on perçoit bien quelques notes de musique à l'arrière, mais l'essentiel du temps, seule la scène frontale est active. Cette situation n'est pourtant pas dommageable pour l'ambiance générale et les scènes d'action proposent même des effets stéréo largement perceptibles.
10
10
bonus
- Préface de Philippe Royer, historien du cinéma et critique à la revue Positif (7')
- Une épopée picaresque par Philippe Royer (25')
- Arthur Penn sur le tournage (26')
- Les multiples facettes de Dustin Hoffman (14')
- DVD et bonus du film
- Livre Penser la spontanéité (160 pages, 60 photos inédites)
- Bandes-annonces d'époque et actuelles
Encore un superbe coffret Ultra Collector Blu-Ray + DVD + livre signé Carlotta, édité et numéroté à 3 000 exemplaires. Au‑delà du très bel objet (design concocté par l'Américain Robert Hunt à qui l'on doit le logo Dreamworks), l'éditeur a fait le plein de documents d'époque notamment, où l'on peut voir le cinéaste Arthur Penn et son comédien Dustin Hoffman en plein travail. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils vivaient les choses à fond, allant même jusqu'à gesticuler comme des enfants et à pousser des cris pour manifester leur contentement ou se donner du courage. Impressionnant. Les compléments plus actuels de Philippe Royer sont eux aussi un passage obligé. Ils permettent de situer le film dans son contexte, son époque, et de revenir sur le parcours de Arthur Penn (il est issu de la télé) et ses choix pour le film (comment la séparation de ses parents a influé sur son travail). Une vraie petite leçon de cinéma. Quant au livre, il complète à merveille ces bonus. Au final, il s'agit bel et bien de la plus belle édition de ce grand moment du cinéma, dans le fond comme dans la forme.
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