Linewatch
Ancien gangster devenu officier de police dans un bled paumé du Nouveau-Mexique, Michael Dixon (Cuba Gooding Jr) passe ses journées à traquer les clandestins et leurs passeurs. Jusqu’au jour où son passé refait surface. Une bande d’anciens compagnons de cellule débarquent en ville avec la ferme intention de profiter du business des réfugiés. Ils demandent alors à Michael de les aider.
Riffs de guitare lancinants, chape de plomb caniculaire, ennui à tous les croisements de route, Linewatch peine à sortir des clous esthétiques fixés par Trois enterrements et Bad Times. La greffe contre nature de gangstas citadins en plein cœur du désert ne porte pas ses fruits et le scénario enchaîne les invraisemblances.
Série B à peine divertissante, Linewatch n’évite aucun des clichés du genre : le bad guy vraiment bad, l’apprenti gangster à deux doigts de revenir dans le droit chemin, la femme qui subit le récit comme une potiche, etc. Une déception signée Kevin Bray, réalisateur de télé prolixe (Heroes, Law and Order) et auteur du calamiteux remake de Justice sauvage en 2004.