Les vampires
À Paris, des jeunes filles disparaissent mystérieusement. La police mène l’enquête tandis qu’un journaliste, Pierre Lantin (Dario Michaelis), friand d’histoires sensationnelles, y trouve un moyen de remplir ses chroniques. De son côté, la jeune et belle comtesse Giselle du Grand (Gianna Mari Canale), à l’image de sa grand‑tante amoureuse du père de Lantin, ne voit précisément que par son fils et espère que son amour lui sera un jour rendu. Néanmoins, cette comtesse si charmante n’en est pas moins inquiétante… Que cache‑t‑elle réellement dans les caves de son château décrépi ?
Les vampires de Freda, film fondateur du cinéma fantastique transalpin, n’est pas sans rappeler le chef‑d’œuvre de Franju, Les yeux sans visage (1960) et ses expérimentations traumatisantes. Malgré toute l’imagerie gothique rattachée au château, ruines, cimetière et autres échantillons du genre, Freda confère une toute autre dimension à l’horreur qu’il décrit, qui puise sa matière dans les fonds ténébreux des êtres humains.
La morbidité des décors ne fait donc qu’alimenter le versant sombre d’une comtesse obsessionnelle, rongée par la solitude et la peur de son propre dépérissement. À cela, ajoutons la touche personnelle de Mario Bava qui participa et acheva même la réalisation des Vampires. Perturbant.