Les Tudors saison 3
Cette nouvelle saison des Tudors (voir ici les tests des Tudors saison 1 et Tudors saison 2) s’ouvre sur les noces de Henry VIII d’Angleterre (Jonathan Rhys‑Meyer) avec sa troisième épouse Jeanne Seymour (Annabelle Wallis). Elle parviendra à lui donner un héritier (le futur roi Edouard VI), ce que n’avait pas su faire sa précédente épouse Anne Boleyn (Natalie Dormer), qui fut décapitée à la hache pour ce grave manquement au prolongement de la dynastie royale. Mais en cette bonne année 1536, en dépit de cette excellente nouvelle, le roi est très irritable. Diminué physiquement à cause d’une blessure à la jambe, il dirige plus que jamais le royaume d’Angleterre avec une poigne de fer. Entre la réforme anglicane qui scelle la rupture entre Londres et Rome, la chute de Cromwell et l’arrivée d'Anne de Clèves, les événements se succèdent et Henry VIII forge son destin.
Depuis son lancement en 2007, la fresque historique cathodique sur le règne de Henry VIII d’Angleterre (1509‑1547), imaginée par Michael Hirst, nous avait habituée à une atmosphère flamboyante faite de costumes et de décors magnifiques (c'est toujours le cas), et à une ambiance sulfureuse enchaînant les scènes suggestives, voire démonstratives. Or, la saison 3 des Tudors revoit sérieusement à la baisse les scènes de nudité au profit de récits historiques raffinés et d'un meilleur développement des personnages, à commencer par les nouveaux entrants : Anne de Clèves interprétée par la diva soul Josse Stone ou encore Thomas Cromwell, compte d’Essex, brillamment incarné par James Frain.
Dans les habits coûteux de Henry VIII, Jonathan Rhys‑Meyer, toujours fidèle au poste et véritable pilier de la série, développe au fur et à mesure des saisons une prestation de plus en plus inspirée. Après ces huit épisodes, les auteurs n’auront plus qu’une seule saison pour boucler une vie remplie d’événements historiques riches et variés. Un programme d’autant plus vaste, que le roi devrait terminer son règne ventripotent (il pesa jusqu'à 136 kg) et impuissant. Une « décrépitude » que la série, à l’image de son comédien toujours aussi fringant, n’a que très timidement abordé dans cette saison 3. À suivre donc !