Les Tuche 2, le rêve américain
« Les Amish de mes Amish sont mes Amish », lance Jeff Tuche à un couple anabaptiste qui vient de dépanner la famille de Bouzolles (bled fictif du Nord de la France) en panne de carburant. Vous l'aurez compris, les Tuche ont franchi l'Atlantique pour retrouver « Coin‑Coin », leur petit dernier, en stage dans une grande université de Los Angeles et doté d'un QI largement supérieur au cumul de celui de la famille au grand complet. Pour épater la galerie et ses voisins fortunés Jeff, qui dort sur un pactole depuis qu'il a gagné 100 millions d’euros à l’Euroloterie (voir Les Tuche premier du nom), a décidé de racheter une clinique esthétique. À lui le rêve américain, sa pluie de billets verts et l'emploi du temps « busy busy ». Mais Cathy, sa « Chicorée », se sent délaissée et se rapproche de son voisin canadien, adepte de la country. Rien ne va plus chez les Tuche.
Nos Bidochon préférés sont de retour pour un road‑trip à travers les States qui finira à Las Vegas, summum de la vulgarité et de l'argent‑roi. Mais le coup de booster que l'on attendait pour ce deuxième volet, soit la confrontation beauf contre beauf, n'a pas lieu. Au lieu de cela, Olivier Baroux n'égratigne pas grand‑monde et préfère lisser sa partition (comme sa mise en scène) pour ne blesser personne.
Quelques séquences drôlatiques toute de même et toujours une mention spéciale à Jean‑Paul Rouve et Isabelle Nanty, qui parviennent à faire exister des personnages tout droit sortis d'un Fluide glacial (le trash en moins malheureusement).