par Jean-François Lefevre
08 juillet 2010 - 17h33

Les sentiers de la perdition

VO
Road to Perdition
année
2001
Réalisateur
InterprètesTom Hanks, Paul Newman, Jude Law, Daniel Craig
éditeur
genre
notes
critique
8
10
A

Michael Sullivan (Tom Hanks) est un tueur à la solde d’un caïd de la mafia irlandaise locale, John Rooney (Paul Newman). Si John est un homme redouté mais digne, son fils, Connor (Daniel Craig), reste un être dangereux et lâche qui jalouse les liens qui unissent Michael à son père. Aussi, lorsque le jeune Michael Sullivan Jr est témoin d’une exécution perpétrée par son père et Connor, ce dernier y voit l’opportunité d'atteindre Michael Sullivan en éliminant son fils devenu gênant. Mais Michael Sr le convainc de l’épargner. Connor décide pourtant de liquider toute la famille Sullivan, en commençant par la femme et le plus jeune fils de Michael. Seuls rescapés du drame, Michael Sullivan Sr et son fils partent en cavale avec une unique idée en tête : se venger.

Quand le film de mafia rencontre le western spaghetti, quand Le Parrain et Les affranchis se heurtent à Impitoyable et les films de Sergio Leone, cela donne Les sentiers de la perdition. Un film dont la fascination agit à chaque instant. La fascination de la communauté mafieuse et des liens qui unissent chacun de ses membres, la fascination pour l’ange rédempteur que devient Tom Hanks après le meurtre de sa femme et de son jeune fils, et la fascination pour une époque (le Chicago des années 30).

Merveilleusement photographié (des ambiances sombres, des couleurs subtiles et des lumières magnifiques), superbement mis en musique et orchestré avec une maîtrise épatante (la scène de l’exécution dans les entrepôts et la découverte du petit garçon est fantastique), Les sentiers de la perdition est un grand film qui confirme tout le talent de Sam Mendes, après le génial American Beauty et avant Jarhead, Les noces rebelles ou encore Away We Go.

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Road to Perdition
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
02/06/2010
image
BD-50, 117', toutes zones
2.35
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand DTS 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 2.0
Turc Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, allemand, néerlandais, tchèque, grec, hongrois, hindi, polonais, portugais, roumain, serbe, turc
7
10
image
Chaque image est un tableau. Une œuvre d’art. À chaque scène, la photographie de Conrad Hall épate. Des lumières gérées de façon extraordinaire (les personnages sont toujours à la frontière de l’ombre et de la lumière), un étalonnage fin et nuancé pour chaque lieu (des bleus et des gris), une qualité de contraste (parfois corsés), une profondeur épatante et une définition absolument parfaites (voir les scènes de pluie). Impressionnant, surtout en Blu-Ray. Par rapport aux DVD, on monte d'un cran, c'est certain. Cela dit, les petits défauts ne sont pas totalement absents. Surtout visibles au début du film, ils se rappellent ensuite régulièrement à notre bon souvenir. Points blancs, griffures, grain prononcé entraînant sur quelques scènes des fourmillements importants… Difficile de les éviter.
7
10
son
Là encore, ces versions sonores sont d’une richesse et d’une intensité remarquables. Que ce soit lors des scènes de fusillades (avec des balles qui ricochent sur les enceintes avant et des douilles qui giclent à l’arrière), ou lors des séquences plus calmes, c'est intense et très immersif. Pas spectaculaire, mais d’une grande efficacité, surtout en VO DTS-HD Master Audio 5.1, piste qui spatialise tous les éléments sonores avec beaucoup de classe et propulse le plus de détails à l'arrière (voir la scène de la danse irlandaise). La VF, même si elle se défend bien, est un cran en‑dessous : dynamique moindre, spatialisation moins réussie et dialogues moins naturels.
7
10
bonus
- Introduction en HD de Sam Mendes, véritable ode au Blu-Ray (1')
- Commentaire audio du réalisateur
- Coup de projecteur en HD sur Conrad Hall, le directeur photo disparu du film (26')
- Bibliothèque virtuelle HD proposant toutes sortes de documents photo, texte et vidéo (41')
- Scènes inédites en SD commentées par Sam Mendes (22')
- Making of en SD (25')
Un excellent commentaire du réalisateur qui a presque valeur d'analyse filmique. Prolixe, Sam Mendes dévoile en série informations sur le film, détails, explications et anecdotes, revenant sur certains plans qui lui ont posé problème et sur le jeu des comédiens. Un régal du début à la fin. Aucun « blanc ». Les onze scènes inédites commentées par Sam Mendes en option concerneront surtout les cinéastes en herbe. Quant au making of, il reste trop promo à notre goût. On se régale en revanche devant le reportage consacré à Conrad Hall, directeur photo des Sentiers de la perdition, mais de bien d'autres films. Enfin, le module interactif sur le grand banditisme, les scènes de crime et l'adaptation du film est assez innovant mais pas totalement abouti pour en profiter pleinement.
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