Les sentiers de la perdition
Michael Sullivan (Tom Hanks) est un tueur à la solde d’un caïd de la mafia irlandaise locale, John Rooney (Paul Newman). Si John est un homme redouté mais digne, son fils, Connor (Daniel Craig), reste un être dangereux et lâche qui jalouse les liens qui unissent Michael à son père. Aussi, lorsque le jeune Michael Sullivan Jr est témoin d’une exécution perpétrée par son père et Connor, ce dernier y voit l’opportunité d'atteindre Michael Sullivan en éliminant son fils devenu gênant. Mais Michael Sr le convainc de l’épargner. Connor décide pourtant de liquider toute la famille Sullivan, en commençant par la femme et le plus jeune fils de Michael. Seuls rescapés du drame, Michael Sullivan Sr et son fils partent en cavale avec une unique idée en tête : se venger.
Quand le film de mafia rencontre le western spaghetti, quand Le Parrain et Les affranchis se heurtent à Impitoyable et les films de Sergio Leone, cela donne Les sentiers de la perdition. Un film dont la fascination agit à chaque instant. La fascination de la communauté mafieuse et des liens qui unissent chacun de ses membres, la fascination pour l’ange rédempteur que devient Tom Hanks après le meurtre de sa femme et de son jeune fils, et la fascination pour une époque (le Chicago des années 30).
Merveilleusement photographié (des ambiances sombres, des couleurs subtiles et des lumières magnifiques), superbement mis en musique et orchestré avec une maîtrise épatante (la scène de l’exécution dans les entrepôts et la découverte du petit garçon est fantastique), Les sentiers de la perdition est un grand film qui confirme tout le talent de Sam Mendes, après le génial American Beauty et avant Jarhead, Les noces rebelles ou encore Away We Go.