Les sables de l'enfer
Une escouade de soldats américains est envoyée dans le désert d'Afghanistan pour une mission d'exploration. Alors qu'ils sont capturés par les Talibans, ces derniers sont décimés par de gigantesques vers venus des profondeurs du désert. Dès lors, nos héros n'ont d'autre solution que de fuir pour sauver leur peau, pourchassés par leurs ennemis et ces étranges et voraces créatures...
Réalisé pour la télévision américaine, ce Sables de l'enfer avait tout du nanar pur jus, avec son casting d'inconnus (sauf Jason Gedrick, vu dans Desperate Housewives et tout un tas d'autres séries), son décor ressemblant plus au désert américain qu'à celui d'Afghanistan, et surtout son scénario, croisement improbable entre Tremors (excellente série B du début des années 90 sur des monstres souterrains), Dune (pour les vers géants) et Starship Troopers (pour l'affrontement entre soldats et bestioles), le tout mis en image avec un budget microscopique.
Pourtant, si le film souffre de gros défauts, ceux‑ci sont surtout liés au manque d'argent qui empêche le réalisateur Jeff Renfroe de filmer correctement ses monstres. Ces derniers, créés en images de synthèse bon marché, apparaissent très rarement, obligeant le cinéaste à recourir au hors champ à tout bout... de champ ! Résultat, les scènes impliquant les vers géants sont plutôt rares, et pas toujours concluantes.
En revanche, le reste du long métrage n'a pas forcément à rougir : les comédiens ne sont pas les pires vus dans ce type de production, le script réussit à ménager quelques séquences de suspense correctes (le passage dans les tunnels), et les 84 minutes que dure le film se suivent sans ennui. Ça aurait pu être pire.