par Jean-François Lefèvre
11 mars 2009 - 11h32

Les rivières pourpres

année
2000
Réalisateur
InterprètesJean Réno, Vincent Cassel, Nadia Farès
éditeur
genre
sortie
30/10/2024
notes
critique
7
10
A
© 2000 Gaumont / Studiocanal
© 2000 Gaumont / Studiocanal
© 2000 Gaumont / Studiocanal
© 2000 Gaumont / Studiocanal
© 2000 Gaumont / Studiocanal
© 2000 Gaumont / Studiocanal
© 2000 Gaumont / Studiocanal
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À Guernon, ville universitaire des Alpes, l'inspecteur Niémans enquête sur la découverte d'un cadavre aux mains et aux yeux mutilés. Au même moment à 200 km de là, le lieutenant Kerkérian planche sur une obscure affaire de profanation de tombes. Les deux enquêtes vont se rejoindre et plonger les deux policiers dans une spirale de meurtres.

 

En termes de pure efficacité et de qualité technique, le film de Mathieu Kassovitz (La haine) n'a rien à se reprocher et se revoit encore aujourd'hui avec énormément de plaisir, et peut‑être plus encore qu'à sa sortie en 2000 tant ce genre de thriller a pour le moment quasiment disparu de l'horizon du cinéma hexagonal et mondial.

 

Des décors naturels baignés dans une lumière crépusculaire, une fac lugubre où l'eugénisme est la matière la plus étudiée, une épatante paire de flics, des personnages secondaires exquis (la nonne qui a fait vœu de ténèbres, les skins locaux crétins, le doyen de la fac inquiétant, la jolie experte en escalade, etc.), une bande‑son hyper‑travaillée signée Bruno Coulais, une esthétique somptueuse mijotée par le directeur de la photographie Thierry Arbogast (NikitaLéon)… Bref, il ne manque à cette adaptation du roman de Jean‑Christophe Grangé qu'un final vraiment à la hauteur. Le seul petit accroc dans la réalisation soignée et inspirée de Mathieu Kassovitz.

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4k
blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 29,99 €
disponibilité
10/10/2024
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 105', couleurs
2.35
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants, anglais
8
10
image

Restaurée en 4K à partir des éléments originaux, cette image profite d'un HDR Dolby Vision qui fait largement son œuvre : dans la neige avec des couleurs bien franches, dans le labo sombre du professeur où l'on découvre tous les ornements et décors avec précision, sur le générique filmé en plan aérien façon Shining montrant des paysages superbes, etc. Beaucoup d'occasions de se réjouir donc, même si le rendu reste plus doux qu'avec des films 4K plus récents. En résumé, la photographie de Thierry Arbogast gagne encore en impact et en radicalité, à l'image de la séquence à l'intérieur de glacier, éclairée depuis une cavité parallèle. Du grand art.

8
10
son

La spatialisation DTS-HD Master Audio est toujours aussi impeccable et respecte les partis pris d'origine. Les sons se propagent bien à l'arrière de la scène sonore tandis que les dialogues sont parfaitement clairs. Quant à la partition de Bruno Coulais, une pépite que l'on redécouvre à chaque fois.

8
10
bonus
- Entretien avec Thierry Arbogast tourné à Paris en avril 2024 (18')
- Entretien avec Jean-Christophe Grangé (31')

Quel plaisir de découvrir le célèbre directeur de la photo Thierry Arbogast, plutôt rare dans les médias et finalement peu connu du grand public. On sent qu'il a pris un certain plaisir à travailler sur Les rivières pourpres, disposant d'une certaine forme de liberté (Luc Besson avait davantage le contrôle de son image et de ses films). Il revient en particulier sur certaines séquences comme le vrai champ‑contrechamp dans le bar tourné à deux caméras avec amorce des personnages, le générique dans le goût du Seven de Fincher, ou encore l'omniprésence des courtes focales et des contre‑plongées dans le film, avec beaucoup de caméra en mouvement pour signifier l'enquête qui avance. Le maître, connu pour son esthétique radicale, cite enfin son modèle, Vittorio Storaro, DOP d'Apocalypse Now eLe dernier empereur, entre autres films culte.

 

Jean‑Christophe Grangé revient quant à lui sur ses débuts en tant qu'écrivain, son expérience de reporter qui a forcément infusé ses romans et la naissance assez cocasse de cette histoire après avoir réalisé un reportage sur les élevages de souris de concours en Angleterre, très portés sur la génétique pour obtenir les plus beaux spécimens. Il semble d'ailleurs regretter que ce genre de film noir n'ait plus la cote en ce moment au cinéma, encore moins sur les plateformes avec un poli « ce n'est pas pareil ». Enfin, il loue le travail de Bruno Coulais pour la BO du film, enregistrée en une demi‑journée, dingue !


Le deuxième disque renferme les bonus de la précédente édition Blu‑Ray.

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