Les intrus
Après un séjour en hôpital psychiatrique, Anna (Emily Browning) rentre chez elle, retrouve son père, sa sœur Alex (Arielle Kebbel) et sa future belle-mère Rachel (Elizabeth Banks), qui n’est autre que l’ancienne infirmière de sa mère défunte.
Très vite, un rapport d’hostilité s’établit entre la jeune femme et les adolescentes. Peu à peu, celles-ci la soupçonnent du meurtre de leur mère. Les choses basculent aussitôt dans l’horreur.
Remake soft du film coréen A Tale of Two Sisters de Ji-Woon Kim (2003), pourvu de ressorts dramatiques moins alambiqués, Les intrus ne parvient pas à s’affranchir de la forte influence de l’original : même façon de faire surgir les fantômes dans le cadre, même petite fille jaillissant des ténèbres sous le four de la cuisine, même spectre démesuré, etc.
Néanmoins, malgré la redondance d’effets parfois lourdingues, la prolifération d'apparitions nocturnes, de monstres déformés et autres visions fantasmagoriques, le film produit tout de même quelques sueurs froides. Autre bémol, son versant trop explicitement psychanalytique, comme en témoigne cette scène traumatique aperçue par l’enfant à travers le trou d’une serrure. Mais ces évidences participent aussi à l’horreur ambiante, sans atténuer sa dimension mélo.