Les griffes de la forêt
Un groupe de jeunes s’embarque pour un périple en voiture afin de fêter leur réussite universitaire. En chemin, ils décident de changer de trajectoire et heurtent mortellement un ourson. Pas très loin, la mère de l’animal se met à les poursuivre, bien décidée à venger la mort de son petit. La course à la survie peut alors commencer.
Survival pour le moins mineur (pour ne pas dire raté), Les griffes de la forêt fait malheureusement l’impasse sur la confrontation primale entre l’homme et la bête. Ainsi, plutôt que d’explorer la part instinctive et profondément inquiétante de l’altérité ennemie (de toute façon, malgré son gigantisme et ses crocs acérés, l’ours est un choix plutôt maladroit), le réalisateur se contente de capter les grognements intempestifs de l’ours avant de l’intégrer dans le champ pour un règlement de comptes moyennement gore.
Sans creuser davantage la complexité des rapports entre le prédateur et sa proie, dès lors que le primitif côtoie un noyau civilisé, le film pâtit d’une mise en scène brouillonne et néglige tous les codes relatifs au genre.