Les experts Miami saison 5 partie 2
À l'image des audiences de la série qui crèvent le plafond dans le monde entier, l’ego de David Caruso -alias Horatio Caine-, ne désenfle pas. Il est même sur le point d'exploser.
D'un côté, son personnage est devenu au fil des saisons une véritable caricature. De l'autre, les scénaristes marquent le pas. Cette saison 5 apparaît moins astucieuse et pertinente que les précédents opus, tandis que David Caruso nous fait son festival de mimiques renfrogniées, de poses Ultra-Bright et de « haussages » de sourcils en règle. Après toutes ces années de présence télégénique, Horatio Caine est devenu un mythe cathodique aussi détesté qu’adulé, une figure emblématique qui prend la pose comme une rockstar sur les scènes de crime : immobile, les jambes écartées, les mains sur les hanches, la tête penchée sur le côté et le regard pénétrant qui interroge l’horizon.
D'ailleurs, qu’il demande l’heure, le sel ou les conditions d’un meurtre, il parle comme un professeur d’université shooté au Prozac. Ses répliques dépassent rarement les cinq mots et se veulent aussi percutantes qu’un 44 Magnum. Comme une sorte de rituel vodoo, il commence à parler au moment même où il déchausse ses lunettes. Et une fois la réplique terminée, sans attendre une quelconque réponse, il tourne les talons.
Une incarnation surréaliste signée David Caruso, qui a engendré autant d’émules que de détracteurs, mais qui ne laisse personne indifférent. Ses partenaires, que ce soit à l’écran ou sur le tournage, ne sont plus que des faire-valoir au service du personnage et du comédien. Les rares fois où il n’est pas l’image, il ne reste plus qu’à se délecter d’intrigues sympathiques et d’acteurs secondaires qui tentent d’exister au milieu d’un Miami bigarré et suffocant.
En résumé, cette saison 5 des Experts Miami, c’est un peu plus de David Caruso, un peu moins de rigueur et toujours plus de soleil. Finalement, est-ce que la principale énigme à résoudre autour de la série ne serait-elle pas de comprendre son immense succès ?