Les chèvres du Pentagone
Le journaliste Jon Ronson avait révélé dans Les chèvres du Pentagone une affaire d’État dont on ne sait toujours pas s’il s’agissait de lard ou de cochon. Grant Heslov signe l’adaptation de ce best‑seller et en tire une comédie plutôt réussie, très inspirée par l’humour absurde des frères Coen (l'affiche du film n'est pas sans rappeler celle de Burn After Reading) et les blagues potaches de M.A.S.H. de Robert Altman.
Bob Wilton (Ewan McGregor), un journaliste déprimé, rencontre un jour Lyn Cassidy, un soldat doté de pouvoirs paranormaux combattant le terrorisme (George Clowney, plus clown que jamais). Tous deux se rendent alors en Irak afin de rencontrer le fondateur (Jeff Bridges, parfait dans son trip post-Big Lebowsky) de cette unité aussi secrète qu’étrange, des « moines guerriers » soutenus par le gouvernement américain.
Certes, Les chèvres du Pentagone ne brille pas forcément par sa finesse mais constitue une pochade anti‑militariste qui tente de renouer avec l’esprit de la contre‑culture des Seventies. Farfelue, bourrée de références (du chevalier Jedi à la série Happy Days), voici une comédie qui, à défaut de révolutionner le genre, détendra vos zygomatiques.