Les chemins de la liberté
Nous sommes en 1939, en Russie. Un groupe de prisonniers retenu par l'Armée Rouge parvient à se sauver du goulag et traverse les paysages grandioses de la Sibérie et de l'Himalaya avant de se retrouver au Tibet puis en Inde.
Inspirée de l’histoire vraie de Slavomir Rawick (retracée dans son roman, À marche forcée en 1956), cette incroyable course vers la liberté permet à Peter Weir (La dernière vague, Witness) de livrer une épopée aussi impressionnante qu’éprouvante.
Conduit par Janusz (Jim Sturgess, très bon), le groupe doit faire face à une adversité flanquée de mille visages ‑le froid, la faim, la perte de confiance, la faiblesse physique des uns, l’obstination presque pathologique des autres‑ et constitue, un peu à la manière du récent Essential Killing de Skolimowski, une ode à la survie.
Seules limites du film : les capacités parfois hors normes de ces hommes ordinaires (on se croirait parfois dans une émission de télé‑réalité style Man vs. Wild), et le peu de temps accordé au développement de leur psychologie. Résultat, on suit cette aventure avec le plaisir visuel d’un épisode d’Ushuaïa (mis en scène par Weir, la différence est de taille), mais avec un ennui poli.