par Jean-Baptiste Thoret
26 avril 2011 - 15h19

Les chemins de la liberté

VO
The Way Back
année
2010
Réalisateur
InterprètesJim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan, Colin Farrell, Mark Strong, Gustaf Skarsgard
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Nous sommes en 1939, en Russie. Un groupe de prisonniers retenu par l'Armée Rouge parvient à se sauver du goulag et traverse les paysages grandioses de la Sibérie et de l'Himalaya avant de se retrouver au Tibet puis en Inde.

Inspirée de l’histoire vraie de Slavomir Rawick (retracée dans son roman, À marche forcée en 1956), cette incroyable course vers la liberté permet à Peter Weir (La dernière vague, Witness) de livrer une épopée aussi impressionnante qu’éprouvante.

Conduit par Janusz (Jim Sturgess, très bon), le groupe doit faire face à une adversité flanquée de mille visages ‑le froid, la faim, la perte de confiance, la faiblesse physique des uns, l’obstination presque pathologique des autres‑ et constitue, un peu à la manière du récent Essential Killing de Skolimowski, une ode à la survie.

Seules limites du film : les capacités parfois hors normes de ces hommes ordinaires (on se croirait parfois dans une émission de télé‑réalité style Man vs. Wild), et le peu de temps accordé au développement de leur psychologie. Résultat, on suit cette aventure avec le plaisir visuel d’un épisode d’Ushuaïa (mis en scène par Weir, la différence est de taille), mais avec un ennui poli.

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The Way Back
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
26/05/2011
image
BD-50, 132', toutes zones
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image
Ce sont véritablement les paysages du film, à la fois imposants et mystérieux, qui impriment de leur aura la pellicule. Décors ultra-réalistes qu'un groupe d'humains, tel une bande de loups affamés, tente de traverser. Parsemé de plans serrés sur ces pauvres erres, le cadre est en tous points splendide malgré quelques plans plus difficiles. Propre mais pas trop (pas hyper‑précis), contrasté mais évanescent, noir mais lumineux, comme le yin et le yang, la photographie très naturaliste affiche sa dualité dans toute sa splendeur.
7
10
son
Film d'aventures et drame intime, Les chemins de la liberté ne joue pas sur les codes habituels des blockbusters pour surprendre. Place à de grandes phases de silence entrecoupées de bruits d'ambiances, d'une multitude de petits effets sonores raffinés, d'une musique à peine intrusive et, parfois, de coups de souffle à faire vaciller les enceintes (le blizzard, les tempêtes de sable). Si la VF bénéficie d'un débit supérieur, la VO tient bon et l'emporte pour le jeu de cette troupe de comédiens éblouissants.
5
10
bonus
- Coulisses du film (31')
- Entretien en HD avec Peter Weir (13')
- Bandes-annonces
Un bon entretien avec le cinéaste autour de sa mise en scène, pas promo du tout et même intéressant, complété par une sorte de making of dopé aux interviews des comédiens. Entre témoignages et souvenirs de tournage, on en apprend davantage sur la conception de certains décors comme une forêt entièrement reconstituée en studio, ou encore le filmage difficile en pleine nature, à la fois bienfaitrice et hostile. Des paysages grandioses et majestueux dont Ed Harris a tenté de profiter en solitaire, malgré les quelque 150 membres de l'équipe du film présents à ses côtés…
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