Les barons
Quelque part, dans un quartier populaire de Belgique. Un petit groupe d’amis tourne en rond, entre l’agence pour l’emploi et les dragouilles, jamais bien convaincantes. Les barons (tel est le nom qu’ils se sont trouvés) manquent de tout, sauf de temps.
Parmi cette joyeuse bande de glandeurs invétérés, il y a Hassan (Nader Boussandel), qui rêve depuis l’enfance d’une carrière de one man show, et de conquérir le cœur de la sœur de son meilleur ami Mounir (Mourade Zeguendi). Néanmoins, son père, très traditionaliste, ne l’entend pas de cette oreille et le verrait bien occuper un emploi stable, genre chauffeur de bus.
Outre le manifeste pour la glande d’une bande d’adolescents traité avec un humour décapant, Les barons est un parfait amalgame du poids des valeurs familiales (néanmoins, le piège des sujets tabous liés à l’Islam ne sombre jamais dans la gravité et c’est un exploit !) et des utopies simplistes d’une jeunesse à la recherche d’une échappatoire quelconque : « Parce que pour réussir, il faut quitter le quartier, mais on ne quitte pas le quartier, on s’en évade ».
Seuls reproches, le recours permanent à la voix off et les mises en abîmes répétitives qui alourdissent quelque peu la fraîcheur de la narration. À découvrir néanmoins.